Fulchiron
Les paysages de maisons baignant dans la Saône ont totalement disparu du Lyon moderne. Mais durant des siècles, de Vaise à Ainay, ils étaient monnaie courante. Ainsi, le quai qui longe le vieux quartier Saint-Georges, aujourd’hui nommé quai Fulchiron, a longtemps présenté cet aspect, le clapotis de la rivière léchant l’alignement des fondations de ses maisons, interrompu à distance régulière par de charmants bas-ports vénitiens. Un bâtiment au chevet imposant, la Commanderie Saint-Georges, se distinguait tout particulièrement. Les Chevaliers de Malte l’avaient fait bâtir peu après leur installation dans le quartier Saint-Georges vers 1315. Elle avait été reconstruite, ainsi que l’église attenante, en 1498, par le commandeur Humbert de Beaufort. Vers 1830, l’architecte Layat transforma l’imposant bâtiment en un immeuble à l’intention des ouvriers tisseurs.
La construction d’un quai à cet endroit fut chose fort délicate, en raison de nombreuses constructions historiques. On songea d’abord à un projet implanté dans le lit de la rivière, mais on finit par adopter, le 12 octobre 1838, l’alignement au fil, nécessitant la démolition de nombreuses maisons. Le quai fut construit de 1840 à 1861. Un incendie (peut-être opportun) ayant détruit en 1854 les deux tours rondes baignant dans la Saône, la vieille Commanderie fut complètement rasée pour permettre la création du quai.
D’une famille de marchands de soie originaire de Saint-Chamond, Jean Claude Fulchiron (1774-1859) naquit à Lyon, dans la maison paternelle, au 2 rue Mulet. Aux premiers jours de la Révolution, il était élève au collège de Plessis (aujourd’hui Louis Le Grand) à Paris. La suppression de l’Université le ramena à Lyon, chez son père. Il fit partie des levées de la Convention et devint sous lieutenant. C’est alors qu’il se lia d’amitié avec Casimir Périer, le futur ministre de Louis Philippe. Il fut élève de Polytechnique en 1795. Il quitta l’armée deux ans plus tard pour tenter une carrière littéraire.
Fulchiron composa plusieurs tragédies aujourd’hui bien oubliées.
On le retrouve en 1831, député du Rhône jusqu’en 1845. C’est à ce titre qu’il put contribuer au financement du quai qui porte à présent son nom, par décision du Conseil du 10 mai 1838, et ce « à perpétuité ».
Fulchiron devint pair de France en 1845. Il mourut à Paris en 1859, à l’âge de 85 ans.

"Caligula était bouleversé et demanda à Hérode si ce qu'on disait des armes était vrai. Hérode répondit par l'affirmative sur l'existence des armes, car il lui était impossible de dire autre chose, sauf à contredire la vérité. Caligula pensant que les accusations de rébellion étaient fondées lui retira sa tétrarchie, qu'il ajouta au royaume d'Agrippa. Il condamna Hérode à un exil perpétuel, lui assignant comme résidence la ville de Lyon en Gaule. Ayant appris qu'Hérodiade était la sœur d'Agrippa, il lui rendit tous les biens qui lui appartenaient en propre et lui dit de penser que, si elle ne partageait pas le sort de son époux, elle le devait la protection de son frère. Mais elle répondit : Prince, tes paroles sont d'une âme élevée et conviennent à ta dignité. Mais l'amour que j'ai pour mon mari m'interdit de profiter de ce cadeau bienveillant. Il serait injuste, après avoir pris part à son bonheur, de l'abandonner dans le malheur.


Lorsqu'en 1930 la fabrique de soie s'écroule définitivement, la ville est au bord de la faillite, un peu comme le Nord le fut dans les années quatre-vingts. Les usines Berliet assurent la reconversion progressive d'une grande partie du prolétariat, frappé par la crise ; métallurgie, pétrochimie, automobile : c'est entre autres grâce à Marius Berliet et son industrie que l'économie locale ne s'est pas effondrée. A la veille de la seconde guerre mondiale, il produit onze modèles de camions pour une seule voiture, la dauphine 11 CV. Réquisitionnée en 1939, l’usine de Vénissieux est bombardée le 2 mai 44. Mais son amitié pour le Maréchal le rend suspect à la Libération.
admirablement la France qu'il traversait continuellement, Vauban s’était rendu compte des difficultés auxquelles était confrontée sa population, en particulier les paysans, accablés par les guerres et par les impôts. Il chercha avec lucidité des solutions, qu'il consigna tout au long de sa vie dans de nombreux mémoires ou traités intitulés : Mes Oisivetés, ou Pensées d'un homme qui n'avait pas grand-chose à faire.