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Guichard (place)

La place Guichard dans le troisième arrondissement de Lyon porte depuis 1935 le nom de Claude Guichard (1825-1895), par bien des aspects un personnage attachant. Fils d’un insurgé tué lors des révoltes de 1834, il nait dans le faubourg de la Guillotière qui ne sera rattaché à Lyon qu’en 1852. Après une formation de typographes, il travaille chez divers imprimeurs. En 1848 il ne peut que s’afficher du côté des républicains, puis condamner le coup d’état de Napoléon III.  Il échappe de justesse à une peine de transportation en Algérie et se retrouve interné jusqu’en 1859. Devenu maître-imprimeur, il s’occupera de plusieurs journaux républicains  et entre au Conseil Municipal de Lyon pour la première fois en 1881. Il devient ensuite adjoint de Gailleton, administrateur des Hospices Civils, vice-président de l’assemblée départemental puis, à partir de 1890 et jusqu’à sa mort député du Rhône.

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Sur la carte postale ci-dessus une vue de la place Guichard à la Belle Epoque. La fontaine qu’on y découvre se trouva longtemps sur la place des Terreaux dans le premier arrondissement. Elle avait été fondue en 1856 et inaugurée en grandes pompes le 15 août de l’année suivante. Lorsque la municipalité de Lyon décida d’acheter en 1890 la fontaine Bartholdi et que décision fut prise de l’installer place des Terreaux, on transporta donc sur la place Guichard la statue qui y demeura jusqu’en 1949.

Pour tous les Lyonnais, la place Guichard c’est avant tout la Bourse du Travail, qui n’y fut édifiée qu’à partir de 1931, à la place de maisons faméliques qu’on rasa à cette occasion. C’est l’architecte de la ville de l’époque Charles Meysson, qui fut chargé des travaux. Dans l’atrium trône un bas relief de Francisque Lapandéry (1910-1961), qui est aussi l’auteur du monument aux frères Lumière de la place Ambroise Courtois. La salle  centrale est entourée par sept étages de bureaux occupés par diverses organisations syndicales. Une frise décorative imposante réalisée par le peintre Ferdinand Fargeot (1880-1957) sur laquelle se reconnait Edouard Herriot et sa pipe, frise d’un poids de deux tonnes et demi,  décore la façade sur la place Guichard de ses couleurs camaïeu..

La Bourse du Travail a connu ses heures de gloire avec le Front Populaire et Mai 68, et tissé sa mythologie au fil du temps avec les concerts, les meetings, les manifs, les AG qu’elle a pu abriter.

Commentaires

  • Beaucoup de souvenirs dans cette salle. Merci pour le billet.

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