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Challemel-Lacour

Paul Armand Challemel-Lacour est né à Avranches, en Normandie, le 19 mai 1827. Ancien élève de l'Ecole normale supérieure, il fut reçu premier à l'agrégation de philosophie, et se fit connaître comme un ardent républicain durant tout le Second Empire.

Exilé en Suisse jusqu'à l'amnistie de 1859, il y a exercé la fonction de professeur de littérature française au Polytechnicum de Zurich. Revenu en France, il fut auprès de  Gambetta le co-fondateur de la Revue politique en 1868. Nommé préfet du Rhône après le 4 septembre 1870, il a vu son autorité combattue à la fois par la municipalité lyonnaise (qui revendiquaient l'autonomie confisquée par son prédécesseur Vaisse) et par les conservateurs qui l'accusaient de manquer d'énergie face au comité de salut public.

Contesté par la Commune de Lyon qu'il réprima violemment, il est démissionnaire le 5 février 1871. L'année suivante, on le retrouve élu représentant des Bouches du Rhône à l'Assemblée Nationale, avant de siéger de 1876 jusqu'à sa mort comme sénateur de ce département, parmi les républicains de gauche. Il réalise ensuite une brève carrière d'ambassadeur (Berne en 1879, Londres en 1880), puis devient un éphémère ministre des Affaires-Etrangères dans le cabinet de Jules Ferry.

Challemel -Lecour a été président du Sénat et académicien (il prit la place d'Ernest Renan le 23 mars 1893) durant les trois dernières années de sa vie. Considérant que l'esprit radical avait engendré en France une forme d'anticléricalisme détestable, il prôna à la fin de sa vie des pratiques plus modérées, des opinions plus consensuelles. Il mourut le 26 octobre 1896.

Challemel Lecour est l'auteur d'une Histoire de la philosophie en cinq volumes, publiée chez Ritter en 1861 et d'un travail sur Schopenhauer (Etudes et réflexions d'un pessimiste, Paris ; 1901).

De la rue Marcel Mérieux à la route de Vienne, la rue Challemel-Lecour traverse le septième arrondissement de Lyon. Ci-dessous, une caricature d'époque.

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Commentaires

  • Eh bien premier à l'agrégation de philosophie, ça me fait rêver.
    Du coup l'amnistie de 1859 je ne vais pas ce que c'était, je viens de regarder. Un vrai "itinéraire" d'homme, non? Plus j'avance en âge plus je suis époustouflée par ces cheminements, et plus je trouve ça poignant toutes ces vies -comme les nôtres - avec nos idées qui nous tiennent à coeur, nos bifurcations, nos erreurs, nos côté ombre et nos côté lumière quoi! -et poignant ici dans les rues de Lyon tous ces gens -des hommes surtout- qui sortent de l'ombre grâce à vous quelques instants. Merci, merci.

  • La caricature insiste bien sur le côté rusé politique, dirait-on. Pour habiter non loin de là, je vous remercie pour ce billet instructif.

  • @ F.B. : Un rien filou, oui, avec sa lime, vous avez raison...

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