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  • Tchécoslovaques

    La Tchécoslovaquie n’existe plus, mais le septième arrondissement de Lyon possède encore son boulevard des Tchécoslovaques. Ce dernier prend sa source dans le prolongement du boulevard Vivier Merle,  devant l’Université Lyon III (ancienne manufacture des tabacs) et se jette avenue Berthelot après avoir traversé une bonne part du septième arrondissement. Il ressemble à une voie rapide en bordure de chemin de fer, faite de trémies, de bretelles et de pollution, bordé de bâtiments récents.

    Jadis boulevard des Hirondelles, du nom d’un ancien domaine, il n’était qu’un chemin de ronde parmi un ensemble de forts militaires protégeant la ville. C’est le tracé du chemin de fer qui le borde qui présida à sa naissance, durant le Second Empire. En 1900, les Manufactures d'Etat achetèrent pour un franc symbolique le terrain de 25 000 m2 qui longeait la nouvelle voie de chemon de fer pour y édifier une manufacture des tabacs moderne, dont elles confièrent les plans à l'architecte  Joseph Clugnet. L'édifice fut livré en 1928 seulement. Durant plusieurs décennies plus de deux mille ouvriers y produisirent jusqu'à trente millions de cigarettes par jour, en particulier les fameuses Gauloises. Symbole des temps, la manufacture devint l'université Lyon 3 depuis 1993

    Le boulevard des Tchécoslovaques doit son nom à l’indépendance de la Tchécoslovaquie, créée le 28 octobre 1918 sur les décombres de l’empire austro-hongrois, et dont les frontières avaient été fixées lors du traité de Saint-Germain en Laye. L’éclatement du pays en deux (la Tchéquie et de la Slovaquie), le 31 décembre 1992, fait de ce boulevard depuis presque vingt ans un haut lieu du surréalisme rhônalpin. 

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    Université Lyon III (ex manufacture des tabacs) et voie ferrée, le long du Boulevard

     

     

  • Cours général Giraud

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    Le nom d’Henri Giraud (1879-1949), sous le titre de « premier évadé de la seconde guerre mondiale », fut donné après sa mort au vieux cours des Chartreux, dans le premier arrondissement de Lyon.

    Le  nom de Chartreux provient d’un monastère de Chartreux dont la création fut ordonnée par Henri III et l’exécution réalisée par Henri IV. Cela faisait déjà cinq siècles qu’existait cet ordre, fondé par Saint Bruno, brillant professeur de l’Université de Reims. Vêtus de bure blanche, couverts d’une capuche et revêtus du scapulaire, ses moines étaient des contemplatifs vivants dans la frugalité où le jeûne, la solitude et le silence. Comme les membres des diverses congrégations se retrouvaient chaque année dans la Grande Chartreuse près de Grenoble et passaient par Lyon, Henri III décida en 1580 d’y établir un monastère. C’est à un religieux de la Grande Chartreuse du nom de Jérôme Marchand que fut confiée la conduite du projet.

    On choisit ce terrain couvert de boqueteaux et de vignes, peuplé par des petits propriétaires cultivant des légumes qu’ils allaient vendre dans la cité. A l’emplacement du chœur de l’église actuelle se trouvaient une taverne-cabaret avec chambres à l’étage du nom de La Giroflée, où des bals attiraient les amours faciles et les plaisirs tarifés.

    Au début du dix-septième siècle, « la Chartreuse du Lys Saint-Esprit » comptait quinze religieux, trois frères convers et plusieurs paysans attachés au domaine environnant d’une dizaine d’hectares. Sur les plans de l’architecte Jean Magnan et grâce aux dons des particuliers s’élevèrent  peu à peu le chœur de l’église, une sacristie, puis une chapelle.

    Les travaux s’étagèrent au XVIIIème siècle, de Ferdinand Delamonce (1678-1753) qui s’était installé à Lyon en 1731 après son mariage à Jacques Germain Soufflot qui acheva la coupole et son dôme (cf photo)

    Le cours des Chartreux proprement dit fut ouvert en 1832 par l’architecte Dardel. C’est une magnifique avenue longeant en balcon les dessus de Saône de la place Rouville jusqu’à l’extrémité ouest du boulevard de la Croix-Rousse. On peut en prenant la ligne 13 admirer  le point de vue panoramique magnifique sur la rivière en contre-bas et la colline d’en face.

    Le cours Général-Giraud abrite essentiellement deux écoles, dont l’histoire est profondément ancrée dans celle de la ville : L’institution des Chartreux, devenu aujourd’hui l’un des établissements d’enseignement privé les plus importants de Lyon

    Et l’école de tissage, édifié en 1936 par par Edouard Herriot lorsque celle de la place Belfort devint trop étroite, transformé depuis en lycée public La MartinièreDiderot.