Tchécoslovaques
La Tchécoslovaquie n’existe plus, mais le septième arrondissement de Lyon possède encore son boulevard des Tchécoslovaques. Ce dernier prend sa source dans le prolongement du boulevard Vivier Merle, devant l’Université Lyon III (ancienne manufacture des tabacs) et se jette avenue Berthelot après avoir traversé une bonne part du septième arrondissement. Il ressemble à une voie rapide en bordure de chemin de fer, faite de trémies, de bretelles et de pollution, bordé de bâtiments récents.
Jadis boulevard des Hirondelles, du nom d’un ancien domaine, il n’était qu’un chemin de ronde parmi un ensemble de forts militaires protégeant la ville. C’est le tracé du chemin de fer qui le borde qui présida à sa naissance, durant le Second Empire. En 1900, les Manufactures d'Etat achetèrent pour un franc symbolique le terrain de 25 000 m2 qui longeait la nouvelle voie de chemon de fer pour y édifier une manufacture des tabacs moderne, dont elles confièrent les plans à l'architecte Joseph Clugnet. L'édifice fut livré en 1928 seulement. Durant plusieurs décennies plus de deux mille ouvriers y produisirent jusqu'à trente millions de cigarettes par jour, en particulier les fameuses Gauloises. Symbole des temps, la manufacture devint l'université Lyon 3 depuis 1993
Le boulevard des Tchécoslovaques doit son nom à l’indépendance de la Tchécoslovaquie, créée le 28 octobre 1918 sur les décombres de l’empire austro-hongrois, et dont les frontières avaient été fixées lors du traité de Saint-Germain en Laye. L’éclatement du pays en deux (la Tchéquie et de la Slovaquie), le 31 décembre 1992, fait de ce boulevard depuis presque vingt ans un haut lieu du surréalisme rhônalpin.
Université Lyon III (ex manufacture des tabacs) et voie ferrée, le long du Boulevard