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Paul Bert

Le troisième arrondissement de Lyon est décidément un arrondissement attaché à la laïcité, si l'on en croit, du moins, le nom de ses rues. Après Ferdinand Buisson voici Paul Bert. Licencié en droit (1856) et en sciences naturelles (1860), docteur en médecine, Paul Bert est devenu, en 1863, préparateur de Claude Bernard au Collège de France. C'est l'une des figures les plus anticléricales de la deuxième partie du XIXème siècle, qui alla jusqu'à faire inscrire sur sa stèle funéraire « Science » et « Patrie» En 1866-1867, il enseigne la zoologie et la physiologie à la faculté des sciences de Bordeaux. De retour à Paris l'année suivante, il remplace Flourens à la chaire de physiologie comparée au Muséum d'histoire naturelle. En 1869, il succède à Claude Bernard à la Sorbonne. La guerre de 1870 l'oriente vers la politique. Nommé préfet du Nord par son ami Gambetta, il est élu député de l'Yonne (1872) et devient, en 1881-1882, ministre de l'Instruction publique dans le cabinet Gambetta. La mémoire collective oublieuse lui doit le certificat d'étude primaire, conçu pour que tous les français sachent lire, écrire et compter. Paul Bert incarne cet idéal que les 1157473441.jpglois de Jules Ferry sur l'enseignement primaire (laïque et obligatoire), sur l'admission des jeunes filles dans le secondaire et sur l'introduction des sciences dans l'enseignement ont porté très haut. Il publie en 1881 L'Enseignement laïque, suivi de plusieurs manuels primaires et secondaires sur les sciences physiques et naturelles. Il édite La Revue scientifique, de 1879 à 1885. Par suite des difficultés rencontrées par la colonisation française en Indochine, Paul Bert est nommé en janvier 1886 gouverneur civil de l'Annam et du Tonkin. Il remplace les militaires par des administrateurs civils, fonde des écoles, négocie avec les autorités locales. il meurt à Hanoï en 1886. Un an plus tard, la municipalité de Lyon décide d'attribuer son nom à cette longue artère du troisième arrondissement en réunissant les rues de Chartres et du Sacré-Coeur lesquelles n'étaient, autrefois, qu'un long chemin reliant Lyon à Villeurbanne. Je crois que la rue Paul Bert fut l'une des dernières rues de Lyon où l'on trouvait des menus à l'assiette, formule économique des anciens restaurants ouvriers

Commentaires

  • J'aime bien ses yeux.
    J'aime bien que vous disiez "mémoire collective oublieuse".
    J'aime beaucoup que chaque jour vous réveilliez cette mémoire-là.
    J'aime bien les menus à l'assiette comme on trouve encore dans les routiers.
    J'aime beaucoup que vos lecteurs sortent de l'ombre et laissent des commentaires.
    J'aime beaucoup que vous rappeliez l'idéal de Paul Bert.
    Je n'aime pas penser qu'il est mort si loin à Hanoï.

  • La fameuse rue Paul Bert, que j'ai souvent entendue appeler "rue des mariées" à cause de tous les magasins de robes de mariées du quartier (je crois que ma mère y a acheté la sienne). Je me demande d'ailleurs comment est née cette concentration, il n'y a ni beaucoup d'églises ni beaucoup de lieux romantiques dans le coin. Aujourd'hui il reste encore quelques boutiques dans le quartier, mais beaucoup ont été remplacées par des marchand de téléphones mobiles.

  • Pour répondre à Olivier,(12.09.2009),il pense à tort que la rue PAUL BERT se termine à l'intersection de la rue Vendome;elle commence place du Pont(connue sous ce nom par les précédentes générations)actuelle place Gabriel Péri.Je connais bien cette rue car j'y suis née,bien avant que la caserne de la Part-Dieu ne soit démolie pour construire l'actuel centre commercial;donc pour répondre à Olivier,dans ma jeunesse,les années 50,d'autres magasins étaient installés dans cette portion de rue,entre autres un torréfacteur de café,j'adorais y passer devant lorsque j'allais au collège Gilbert DRU situé dans le quartier de la Guillotière,car les senteurs de café parfumaient le voisinage,il y avait également un marchand de chaussures:LE MOUTON A 5 PATTES,ne me demandez pas l'origine de cette enseigne.....et d'autres commerces alimentaires ordinaires.Olivier doit etre jeune car les commerces de robes de mariées ne s'y sont établis ,je pense,qu'au début des années 80 ou fin 70.Il se dresse en effet à la hauteur de la rue Garibaldi une église, du ST SACREMENT,mais hormis le quartier du vieux Lyon,il n'y a pas d'élises à tous les coins de rue!!Et surtout n' oubliez pas que la rue Paul Bert s'étend au delà du quartier de la Villette et que la portion de rue occupée par les marchands de tel n'est qu'une infime partie de cette grande artère.De mon temps(j'adore cette expression)on se déplacait beaucoup à pied et j'arpentais ma rue de la place Pierre Renaudel à la place du Pont pour entrer dans le sacro-saint PRISUNIC ,les mirettes écarquillées devant tous ces rayons que les moins de 30 ans n'ont pas pu connaitre!!!!J'espère ne pas vous avoir trop pris la tete.......YV.

  • @ Yvette Valour : Merci de ce long témoignage et pardon pour cette tardive réponse : "les rues de lyon" reviennent à elle après une longue absence.

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