Terme
La rue Terme se trouve dans le premier arrondissement de Lyon. Formée de deux tronçons distincts, elle portait auparavant dans sa partie basse le nom de petite rue Sainte Catherine, dans sa partie haute celle de place Neuve des Carmes. Sur cette place se tenait jadis le marché au fil.
Né en 1791 dans une famille de négociants lyonnais, Jean François Terme fut l'élève des Pères de la Foi à Belley, où il fut le condisciple de Lamartine. Il avait devint en 1830 l'adjoint du maire Prunelle, et fut l'un des fondateurs du journal Le Précurseur. Il fut nommé maire de Lyon le 30 octobre 1840 et le demeura jusqu'à sa mort. Il fut également député de l'arrondissement de Villefranche. C'est sous son administration que fut installé l'éclairage au gaz, et que l'on commença à remplacer les légendaires cailloux ronds de Lyon par des pavés plats. Il fit ouvrir la rue Bourbon (à présent Victor Hugo) et se distingua par son dévouement lors des inondations de 1840. A l'Hôtel-Dieu, c'est lui qui remplaça les dalles de pierre par des parquets. Docteur en médecine de la faculté de Paris, il avait renoncé à exercer après avoir été impuissant à arracher son frère à la mort; mais il soigna ses amis et devint une sorte de médecin des pauvres, qu'il assistait gratuitement.
Le docteur Terme est mort à l'Hôtel de Ville, où il logeait, le 8 décembre 1847, après une maladie de sept jours. Ses contemporains lui firent d'imposantes funérailles, et la rue porte son nom depuis 1862. C'est à ce maire qu'on doit l'idée de récompenser, en quelque sorte, les grands Lyonnais de façon posthume en leur accordant des noms de rues : il fut en contrepartie le fossoyeur de nombreuses appellations pittoresques et populaires, porteuses de mémoire populaire.
Le premier funiculaire au monde porta son nom : dès le 3 juin 1862, en effet, une ligne allant de la rue Terme au boulevard de la Croix-Rousse y fut ouverte. Ce fut un succès autant technique que populaire, jusqu'au 31 décembre 1967, date de sa fermeture. Le tunnel percé à l'occasion est aujourd'hui ouvert à la circulation automobile.
Ci-dessus, une carte postale ancienne montre l'entrée de l'ancienne gare.
Commentaires
Longue vie à votre travail, joliment né le jour des morts. Lectrice assidue de Solko, je me réjouis de lire ici vos notes et de découvrir Lyon. En plus, elle est drôlement élégante votre mise en page. J'apprends mille choses qui me ravissent, merci.
je découvre votre blog... je vais y brouter largement dans les temps à venir !!!