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Marcel Rivière

La rue Marcel Rivière appartient comme pas une à l’Histoire de Lyon. Elle porta longtemps le nom de rue de l’Hôpital, et jadis « de l’Hôpital du Pont du Rhône » (l’actuel Hôtel-Dieu, qui s'ouvrait à son commencement). La Grande Rue de l’Hôpital se prolongeait en diagonale sur l’emplacement de l’actuelle place de la République et se continuait par la rue Puits-Pelu (partie de la rue du Palais-Grillet qui s’étend de la rue Thomassin à la rue Ferrandière); puis par la rue Grenette et Mercière permettait de rejoindre le Pont du Change et le quartier Saint-Jean.

Il faut imaginer cette rue empruntée presque quotidiennement par Louise Labé qui demeurait non loin de là, par Olivier de Magny, Clément Marot ou Clémence de Bourges se rendant chez la belle cordière  pour y déguster de la confiture et de la poésie... Ou bien encore par François Rabelais, quotidiennement de chez lui, rue Dubois à l’Hôtel-Dieu où il exerçait ses talents de médecin.

Le rue Marcel Rivière n’est qu’un tronçon minuscule de cette ancienne voie complètement détruite qui constituait l’une des principales du Lyon Historique. Au numéro 6 de cette étroite et longiligne rue se trouve l’Hôtel de Ventes dans lequel un certain jour Marcel Rivière rencontra un certain Solko (ou le contraire) De là naquit cette sorte d'amitié mélancolique et joyeuse qui caractérise les collectionneurs de  lieux et de bibelots.


On donna à la vieille rue de l’Hôpital le nom de Marcel Gabriel Rivière (1905-1979), un ancien journaliste au Progrès de Lyon,  résistant et déporté, qui fit partie de l’équipe municipale sous le maire Pradel.  Sur la photo ci-dessous, l'entrée de l'Hôpital condamnée par un anachronique contre-sens à devenir Hôtel de luxe, et cet autre hôtel, dédié aux ventes. 

 

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Commentaires

  • Joli Billet ! On pourrait donc appeler ce petit tronçon : "passages" (au pluriel !). Ce monsieur Rivière a fait couler beaucoup d'encres virtuelles, ces temps ci, on dirait. Mais un joli récit, au fil du temps, peut offrir à son personnage une existence plus précise qu'on imaginait. Monsieur Rivière ayant toujours été pour moi un "personnage", il poursuivra sa lente marche, et son pas recueilli aux archives de nos rues. La mise à jour d'une broderie n'y pourra rien changer. Monsieur Rivière
    (ou son ami et réciproquement) s'est appliqué à embellir son tronçon, par la grâce d'une nouvelle genèse, avec vue imprenable sur le Lyon historique (et milles autres choses inimaginables, toutes vraies, pourtant...)
    Je ne sais qui remercier. Mais je les remercie tous deux.

  • Mais c'est nous qui vous remercions, chère Frasby. De mon pas lent en effet, je traverse à présent, libre et désincarné, le Lyon historique. Je rencontre durant ces flâneries spectrales tous les défuntés du temps jadis qui me racontent des histoires flamboyantes, qu'à l'oreille de Solko (s'il est sage) je viendrais parfois glisser.

  • Vous voici, à pas lents, c'est la bonne vitesse, avec désormais (la désincarnation ayant le même tour de taille que "dame virtuelle"), quatre yeux et quatre oreilles pour nous servir... Vraiment, monsieur Rivière, nous sommes gâté(e)s !

  • Le pas lent et pudiquement claudiquant de ce vieux lion à la crinière argentée aurait mérité le plus large des boulevards. Démarche fracassée par la torture des bourreaux nazis, il me reste le souvenir ému de votre fraternelle cordialité, des embruns partagés, de votre voix contant la nuit venue le simple courage d'oser exister, alors que les setters irlandais s'endormaient paisiblement au coin du feu charentais.

  • Simplement pour ce qui est écrit en bas du plat de couverture

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k272236j

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