Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Louis Carrand

Cohéritier avec son frère d’une fortune considérable, le peintre Louis Carrand naquit le 23 août 1821 sur le quai Saint-Clair (devenu quai Lassagne), d’une famille de soyeux. Il fit ensuite ses études au Collège Royal avant de passer deux ans dans l’atelier du peintre Victor Fonville. Dans la première partie de sa vie, il voyagea beaucoup, en Algérie, en Italie, avant de se fixer à Lyon et de fréquenter le milieu artistique. C’est à cette époque qu’il se lia avec Auguste Ravier et Camille Corot, commença à peindre les environs de Crémieu et d’Optevoz (Isère).  « Au physique, nous apprend Béraud, c’était un homme replet, court et sanguin, l’air d’un hobereau flamand. Le crâne chauve, la moustache roussâtre, encerclant une bouche sensuelle et souriante, un menton gras comme celui d’un membre des Epicuriens lyonnais donnaient à cet insurgé un air bon enfant, ingénu et placide ».

A partir de 1846, Louis Carrand a exposé à Lyon, à Paris (1849). En partie ruiné en raison des indélicatesses de son frère, il dut se résoudre à effectuer des petits emplois  (commis d’un marchand de vin, employé dans un hôtel des ventes, secrétaire au théâtre Bellecour jusqu’à la fermeture de ce dernier en 1892) et mourut le 13 novembre 1892 au n° 3 place Carnot. En août 1909, on donna son nom à la place de l’Ancienne Douane qui devint la rue Louis Carrand.

Le lieu avait connu auparavant de nombreuses dénominations : place saint Eloi, place de la Douane lorsque cette administration y fut installée, du XVIème au XVIIIème. La place ayant jadis fait partie du cimetière de l’hôpital de Notre-Dame de la Saônerie, jouissait du privilège d’asile. Dans une chronique de 1448, on apprend que « plusieurs fois on vit diverses personnes s’y réfugier comme en un lieu d’asile ; qu’en arrivant, elles criaient franchise ! et qu’alors ceux qui les poursuivaient ne passaient pas outre ; qu’un dénommé Pélisson en ayant été arraché par des sergents de la cour séculière, le chapitre Saint-Paul intervint et, sur sa plainte, le prisonnier fut ramené dans le lieu de l’immunité ».

L’actuelle rue Louis Carrand permet d’aller de la rue François Vernay au quai Bondy. Le principal habitant de la rue, le plus célèbre en tout cas, demeure Guignol, qui y possède son théâtre depuis 1966, date à laquelle s’y installèrent Hélène et Jeanne Neichthauser après avoir quitté la fameuse salle historique du quai Saint-Antoine. En 1981, les deux sœurs cédèrent à la ville de Lyon 380 décors, 370 accessoires, 275 marionnettes,  1700 costumes, 30 cartons de passementerie, 225 pièces classiques et 127 parodies : devenu « théâtre municipal », le théâtre Guignol du 2 rue Louis Carrand est désormais confié à la Cie des Zonzons.

iti_11.jpg

Théâtre Guignol, rue Louis Carrand

Toiles de Carrand en cliquant ICI

 

 

Commentaires

  • Je croyais bien connaître Lyon (y étant né)je me rends compte que cette ville possède encore bien des secrets. pour les liens les passages sur les blogs laissent toujours des traces, alors je picore ensuite pour faire connaissance avec mes visiteurs.
    Cordialement.

Les commentaires sont fermés.