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Berjon

Vaise possède normalement sa rue Antoine Berjon puisque c’est dans cette commune, où son père était boucher, que naquit le peintre, le 17 mai 1754. La rue Berjon, qui traverse dans le neuvième arrondissement ce quartier en cours de réhabilitation, est celle où se trouve à présent le bric-à-brac  du foyer Notre-Dame des sans abris.

Berjon apprit à dessiner auprès d’Antoine Michel Perrache, professeur à l’Ecole de dessin de Lyon, avant d’entrer dans une maison de soieries. La Révolution l’obligea à quitter Lyon pour Paris, où à partir de 1794, il  put compléter sa formation auprès du portraitiste et miniaturiste Jean Baptiste Augustin (1759-1832). Berjon exposa régulièrement au salon de Paris avant de regagner Lyon en 1810 pour devenir professeur de « la classe de la fleur » à l’école des Beaux-arts où il forma quantité d’élèves au métier de dessinateur de la soierie. « Ses remarquables compositions le placent au premier plan dans le genre, tant il restitue la texture même des végétaux, jusqu’à se soucier de la transparence des gouttes de rosée. », écrit Bernard Gouttenoire, dans son Dictionnaire des peintres & sculpteurs à Lyon.

En 1823, Pierre Revoil, un de ses élèves, le fit destituer en raison de ses sympathies persistantes pour l’Empire. Il continua durant une vingtaine d’années à dessiner et à peindre, avant de mourir en solitaire, en 1843.

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A l'orée du XIXème siècle, Berjon fut le tout premier des dessinateurs à délaisser l’anonymat de la Fabrique, le « bagne de la peinture », comme le nommera plus tard Baudelaire, pour faire une carrière en solo. Peintre minutieux du détail, du moindre grain de matière,  il entreprit également une œuvre de portraitiste qui demeura longtemps confidentielle : quelques autoportraits conservent le souvenir de son visage, taillé à coups de serpe et de son regard d’aigle. Ses portraits célèbrent des figures de la société lyonnaise sous l’Empire (Monsieur et Madame Dutillieu, Madame Augias, Mademoiselle Bailly.)

Berjon est enterré au cimetière de Loyasse. A l’intérieur du palais Saint-Pierre on peut voir un médaillon de bronze à son effigie..

Commentaires

  • Le Perrache de la gare ?
    J'aime beaucoup cette école de peinture qui a travaillé pour la soierie lyonnaise : travail raffiné propre à Lyon. de nombreuses oeuvres au musée Saint-Pierre.

  • @ Rosa : Le même oui.

  • Je te pique ce tableau magnifique et je te fais un passage...

  • Merci pour la découverte.

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