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Marcel Dargent

L’accident de voiture qui, au matin du 13 juillet 1972 coûta la vie au professeur Marcel Dargent priva le centre anticancéreux Léon Bérard de Lyon, en même temps que son directeur, d’un cardiologue de compétence internationale. Après être allé jusqu’à Grenoble la nuit précédente pour rendre visite à une patiente mourante, il fut surpris par la fatigue au volant en se rendant à une consultation à Moulins.

Le professeur Marcel Dargent était né le 19 octobre 1908 à Lyon. Interne des hôpitaux à Lyon en 1938, agrégé de chirurgie en 1946, il est nommé chirurgien des hôpitaux en 1950 puis professeur de clinique cancérologique à l’université Claude-Bernard en 1958.

Après avoir dirigé le pavillon B de l’hôpital Edouard-Herriot spécialisé dans les maladies cancéreuses, il prend en 1956 la succession de son maître, le professeur Paul Santy, à la tête du centre Léon-Bérard. C’est dans le cadre de ce centre, à l’édification duquel il avait largement contribué, que s’épanouit l’essentiel de son œuvre scientifique et de ses idées sur la cancérologie. Son approche fut de privilégier la chirurgie face à une chimiothérapie encore balbutiante

En 1947, il participe, avec le Pr Léon Bérard, à la première opération en France d’exérèse du poumon. Il est également un des premiers à mettre au point des techniques pour améliorer les suites opératoires et le confort des patients dans la chirurgie des cancers de la sphère ORL, notamment du cancer de la gorge et de la langue. Il fait partie aussi des pionniers des thérapeutiques non mutilantes et des gestes conservateurs, concernant en particulier les cancers féminins (utérus et sein). Autre idée novatrice qu’il met en application pour freiner le développement des cancers mammaires métastatiques : l’ablation des glandes surrénales.

Par ailleurs, il se passionne pour la recherche expérimentale et passe de longues heures au laboratoire. Ses derniers travaux étaient axés sur l’immunologie du cancer. Marcel Dargent fut aussi un conférencier brillant, auteur de multiples publications.

C’est en grande partie grâce à lui que s’est installé à Lyon un autre grand bastion de la lutte contre le cancer : le Centre international de Recherche contre le Cancer, inauguré le 16 mars 1969 et qui se trouve à proximité du collège qui porte à présent son nom..

Le 17 mars 1980, une rue du huitième arrondissement lui fut attribuée.

Ci-dessous, un portrait de Marcel Dargent, fumeur, par Blanc et Demilly :

marceldargent.jpg

Commentaires

  • J'aime bien cette dernière ligne :
    Ci-dessous portrait de Marcel Dargent, fumeur, par Blanc et Demilly.

    Solko, qui n'aime pas les étiquettes, eût écrit "Marcel Dargent, fumant".
    Il faut reconnaître que dans ce cas précis, "fumeur" était tentant et fut tenté.

  • @ Michèle :

    Pas possible de s'en priver, en effet...
    Un cardiologue fumeur, c'est à présent un oxymore.

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