Les Rues de Lyonhistoire et légendes des rues à Lyon2022-12-16T20:07:13+01:00All Rights Reserved blogSpiritHautetforthttp://lesruesdelyon.hautetfort.com/Solkohttp://lesruesdelyon.hautetfort.com/about.htmlHénontag:lesruesdelyon.hautetfort.com,2009-07-28:23061162012-10-23T18:48:11+02:002012-10-23T18:48:11+02:00 Les Lyonnais commencèrent à entendre parler de Louis Hénon à partir de...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Les Lyonnais commencèrent à entendre parler de <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Louis Hénon</strong> à partir de l’an 1848. Il était né le 31 mai 1802, à l'école vétérinaire de Lyon, dont son père occupait le poste de directeur adjoint. Malgré la mort de celui-ci, il avait fait de bonnes études, notamment de médecine à Paris. Cependant, ses passions le dirigeaient plutôt vers la botanique et la politique <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>au premier rang de : rien, par conséquent, de très étonnant à le retrouver durant les <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Trois Glorieuses</em> de 1830. Dans la foulée de ces jours du juillet romantique, il mena une vie tumultueuse parmi les républicains de la capitale, inscrivant même sur son tableau de chasse quelques jours prison préventive.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Il se dévoua durant les tristement célèbres épidémies de choléra de 1832, et revint ensuite s'installer quelque temps à Lyon, puis à Montpellier où on le retrouve en 1841 en train de passer sa thèse de médecine. A partir de ce moment, Hénon exerce à Lyon le métier de médecin des pauvres, et mène de façon romantique et décousue une carrière politique de plus en plus en vue. Conseiller municipal de la Guillotière (1843), membre du comité électoral du quai de Retz en 1847, son ardeur républicaine est toujours vive lorsque surviennent les Journées de Février. Républicain cette fois-ci engagé, <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Louis Hénon</strong> va devenir peu à peu un personnage public fort populaire.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Le 18 décembre 1851, il vote le <em style="mso-bidi-font-style: normal;">non</em> à bulletin ouvert lors du plébiscite de Louis Napoléon. Aux élections législatives de l'année suivante, il emporte la députation avec 12 000 voix contre 9000 pour le candidat officiel. Il fut réélu en 1857 et en 1863, et fut l'un des cinq « protestataires ». En marge de cette carrière politique, il ne cessait par ailleurs <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de s'intéresser à la botanique. C’est ainsi qu’on le retrouve s'enthousiasmant pour une espèce de narcisse peu connue.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;"><img id="media-1898949" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/00/01/1204410135.jpg" alt="cp_croixrousse_plateau01.jpg" />Durant tout le Second Empire, Hénon s'insurgea contre le fait que Napoléon III avait nommé le préfet Vaisse également maire de Lyon, et il se mit ainsi à personnifier peu à peu aux yeux des Lyonnais la revendication de leurs libertés municipales perdues. Cette tyrannie impériale et parisienne ne fut sans doute pas étrangère au fait qu'à la nouvelle de la capitulation de Sedan, Lyon fut la première ville de France à proclamer la République, neuf heures avant la capitale. Le citoyen Hénon était au nombre des 78 membres du Comité de Salut Public, véritable commune insurrectionnelle où voisinaient des républicains bourgeois et des ouvriers de la section lyonnaise de l'Internationale. Maire provisoire du du VIème arrondissement depuis le 4 septembre, Hénon fut nommé maire de Lyon le 15 septembre 1870. C'est alors qu'il dut faire face, avec le préfet Challemel-Lacour aux tentatives de Bakounine pour prendre la tête de la mairie.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Le franc-maçon Jacques-Louis Hénon devenait ainsi le premier maire de Lyon après la longue éclipse impériale. La laïcisation des écoles congréganistes appartenant à la commune fut sans aucun doute son action la plus spectaculaire. Il est évidemment profondément indigné par l'exécution sauvage des commandant Arnaud par les émeutiers du 20 décembre et participe avec Garibaldi à ses obsèques. Par la suite, Hénon soutint activement Thiers, en qui il voyait la seule façon de consolider les institutions républicaines : « Si vous le voulez, lui écrivit-il en août 1871, appuyé sur le parti républicain et sur la gauche, vous êtes le maître de la situation ». Cette position de compromis exaspéra une bonne partie de ceux qui l'avaient soutenu, qui le qualifiaient de « Réac ». Des deux côtés, on lui reprocha son indécision (<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Oui, Hénon</em>…), son inconsistance face à Thiers, sa mollesse. Le vieux militant arrivait à sa soixante-dixième année et, le 28 mars 1872, s'effondra alors qu'il était parti se reposer à Montpellier. Un drapeau noir fut hissé sur l'Hôtel de Ville de Lyon pour annoncer sa mort à la population.<br /> En 1895, on attribue son nom à l'ancienne rue Saint-Denis, dans le quatrième arrondissement. Cette rue constitue l'un des axes stratégiques du plateau de la Croix-Rousse, qu'elle traverse d'est en ouest. Sur la photo, on peut voir l'église Saint-Denis et une perspecive intéressante sur la rue, en un temps où il était facile d'y trouver une place pour se garer.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p>
Solkohttp://lesruesdelyon.hautetfort.com/about.htmlMarcel Rivièretag:lesruesdelyon.hautetfort.com,2009-10-30:24432822012-10-19T16:39:41+02:002012-10-19T16:39:41+02:00 La rue Marcel Rivière appartient comme pas une à l’Histoire de Lyon....
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">La rue <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Marcel Rivière</em> appartient comme pas une à l’Histoire de Lyon. Elle porta longtemps le nom de rue de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">l’Hôpital,</em> et jadis « de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">l’Hôpital du Pont du Rhône</em> » (l’actuel Hôtel-Dieu, qui s'ouvrait à son commencement). La <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Grande Rue de l’Hôpital</em> se prolongeait en diagonale sur l’emplacement de l’actuelle <em style="mso-bidi-font-style: normal;">place de la République</em> et se continuait par la rue <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Puits-Pelu</em> (partie de la rue du Palais-Grillet qui s’étend de la rue Thomassin à la rue Ferrandière); puis par la rue Grenette et Mercière permettait de rejoindre le Pont du Change et le quartier Saint-Jean.</span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Il faut imaginer cette rue empruntée presque quotidiennement par Louise Labé qui demeurait non loin de là, par Olivier de Magny, Clément Marot ou Clémence de Bourges se rendant chez <em>la belle cordière</em> pour y déguster de la confiture et de la poésie... Ou bien encore par François Rabelais, quotidiennement de chez lui, rue Dubois à l’Hôtel-Dieu où il exerçait ses talents de médecin.</span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Le rue Marcel Rivière n’est qu’un tronçon minuscule de cette ancienne voie complètement détruite qui constituait l’une des principales du Lyon Historique. Au numéro 6 de cette étroite et longiligne rue se trouve l’Hôtel de Ventes dans lequel un certain jour <em>Marcel Rivière</em> rencontra un certain <em><a href="http://solko.hautetfort.com/"><span style="color: #ff0000;">Solko</span></a></em> (ou le contraire) De là naquit cette sorte d'amitié mélancolique et joyeuse qui caractérise les collectionneurs de lieux et de bibelots.</span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;"><br /></span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">On donna à la vieille rue de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">l’Hôpital</em> le nom de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Marcel Gabriel Rivière</em> (1905-1979), un ancien journaliste au <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Progrès</em> de Lyon, résistant et déporté, qui fit partie de l’équipe municipale sous le maire Pradel. Sur la photo ci-dessous, l'entrée de l'Hôpital condamnée par un anachronique contre-sens à devenir <em>Hôtel de luxe</em>, et cet autre hôtel, dédié aux ventes. </span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3798930" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/00/02/940777940.gif" alt="rue marcel rivière,hôtel-dieu,solko,lyon" /></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;"><br /></span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;"><br /></span></span></p>
Solkohttp://lesruesdelyon.hautetfort.com/about.htmlEdouard Herriottag:lesruesdelyon.hautetfort.com,2011-12-23:41005662012-10-19T16:42:32+02:002012-09-20T00:23:00+02:00 La rue Edouard Herriot est l’une des principales artères de la presqu’ile,...
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">La rue Edouard Herriot est l’une des principales artères de la presqu’ile, qui permet de relier les deux plus grandes places de Lyon, les Terreaux à Bellecour. Comme la <span style="color: #ff0000;"><a href="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/archive/2009/07/21/9c98f888cc7bd6282cccac9384642da4.html"><span style="color: #ff0000;">rue de la République</span></a></span> qui lui est parallèle, elle s’étend sur le 1<sup>er</sup> et le 2<sup>ème</sup> arrondissement. Comme cette dernière également, son ouverture fut décidée sous le Second Empire et conduite par le préfet-maire Vaisse. Jusqu’en 1871, elle se nomma <em>rue de l’Impératrice.</em></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3354236" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/01/01/3759758907.3.gif" alt="edouard herriot,loyasse,rue edouard herriot,lyon,mairie de lyon,politique,parti radical,juliette récamier,cartel des gauches" /></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Pour sa percée qui fut saluée comme un triomphe de l’hygiénisme sur l’insalubrité, on emprunta le tracé d’anciennes rues comme la rue <em>Clermont </em>(des Terreaux à la rue Bât-d’Argent), qui avait été créée en 1582 par l’abbesse de Saint-Pierre, la rue<em> Sirène</em> qui la prolongeait et qui porta auparavant le nom de rue des <em>Fripiers</em>, et plus tôt encore le joli nom de <em>Malconseil.</em> Rares sont les maisons antérieures hélas à sa récente construction, sinon entre les actuelles rue Mulet et rue Neuve.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Au moment de son ouverture, l’imprimeur Storck, maître-lyonnais connu pour avoir édité entre autres les ouvrages de Nizier du Puitspelu, y habita, de même que le <span style="color: #ff0000;"><a href="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/archive/2010/02/24/gailleton-quai-et-place.html"><span style="color: #ff0000;">docteur Gailleton</span></a></span> qui fut maire de Lyon. </span><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: 12pt;">A la chute de l’Empire, on la baptisa rue l’Hôtel de Ville, puis elle prit son nom actuel après la mort d’Edouard Herriot, qui occupa un demi-siècle ledit Hôtel de Ville (1905-1957)</span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Pour la petite histoire, celui que<span style="color: #ff0000;"><a href="http://solko.hautetfort.com/archive/2009/01/22/henri-beraud-la-force-du-temps.html"><span style="color: #ff0000;"> Béraud</span></a></span> surnommait ironiquement « le Péricles du cours d’Herbouville » fut appelé à porter l’écharpe de maire à la suite de la démission d’<a href="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/archive/2010/02/23/victor-augagneur-quai.html"><span style="color: #ff0000;">Augagneur</span></a>, nommé gouverneur de Madagascar, qui désigna un candidat qu’il jugeait non dangereux pour lui s’il désirait récupérer son siège. Par 28 voix contre 23, l’obscur conseiller municipal qui n’était pas même natif de Lyon entra donc dans l’histoire.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000;"><img id="media-3353633" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/02/00/3274363603.jpg" alt="photo%20b&d%2026a.jpg" /></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; background-color: #ffffff; color: #000000;"><em>Edouard Herriot</em>, par Blanc et Demilly</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Le bilan d’Herriot demeure rudement contrasté. Adepte de modernisme, comme son successeur Pradel, c’est lui qui détruisit l’ancien <span style="color: #ff0000;"><a href="http://solko.hautetfort.com/archive/2008/09/03/les-fantomes-de-la-charite.html"><span style="color: #ff0000;">Hôpital de la Charité</span></a></span> pour le remplacer par les actuels Hôtel des Postes, Hôtel des Impôts et Sofitel, lui aussi qui ne s’opposa pas à la décision de l’Etat de remplacer un pont de pierres de dix arches datant du XVIème siècle par l’ouvrage moderne qui permet à présent de passer le Rhône pour se rendre <em>en</em><span style="color: #ff0000;"><a href="http://solko.hautetfort.com/archive/2008/07/16/le-pont-du-rhone.html"><span style="color: #ff0000;"> Guillotière</span></a></span>, comme on disait autrefois, et qui ne brille pas par sa beauté. </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Avec son compère <span style="color: #ff0000;"><a href="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/archive/2009/07/04/tony-garnier.html"><span style="color: #ff0000;">Tony Garnier</span></a></span>, ce fumeur de pipe invétéré « modernisa » donc si bien, dans le sillage de Napoléon III, la vieille cité des échevins, qu’il la fit pratiquement disparaître. On lui doit entre autre l’Hôpital situé à Montchat et qui porte son nom, le tunnel de la Croix-Rousse qui consacra malheureusement à l’automobile le quai Saint-Clair, la cité Gerland-La Mouche, le port Rambaud, le Palais de la Mutualité, la Bourse du Travail… Un projet de prolongement de la rue de la République à travers les pentes de la Croix-Rousse, un autre de rénovation de Saint-Jean, heureusement, avortèrent.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3353641" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/01/01/2495940706.jpg" alt="09419.jpg" /></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Vue sur l'Hôpital de la Charité, rasé par Herriot</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Edouard-Marie Herriot se piqua aussi d’être homme de lettres. Outre sa thèse sur madame de <span style="color: #ff0000;"><a href="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/archive/2009/10/15/juliette-recamier.html"><span style="color: #ff0000;">Récamier</span></a></span> à présent carrément illisible (1905), on lui doit <em>Lyon n’est plus</em>, qui narre le soulèvement des extrémistes derrière Chalier et 1793 et la réponse sanglante de Robespierre, ainsi qu'un triptyque assez austère dans lequel il expose ses vues radicales, <em>Agir</em>, qu’il dédia à Colbert en 1917, et les deux volumes de<em> Créer</em> (1920). Henri Béraud écrivait dans le n° 6 de sa revue l’<em>Ours</em>, à propos de cette carrière littéraire : « La clientèle de M. Herrriot ne se montre point au cœur de la cité ; elle se tient dans les bureaux. On le lit officiellement, d’une manière administrative et presque municipale». Sa création la plus populaire en ce domaine est probablement d’avoir inventé une expression devenue courante, <em>le français moyen</em>.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"><span style="color: #000000;">Son ami<span style="color: #ff0000;"> <a href="http://solko.hautetfort.com/archive/2008/07/22/petrus-sambardier-1875-1938.html"><span style="color: #ff0000;">Pétrus Sambardier</span></a></span> l’appelait « le Robuste » en soulignant malignement sa réputation de gros mangeur, notamment chez la mère Brasier de la rue</span> <span style="color: #ff0000;"><a href="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/archive/2009/08/06/2401496cab97b25f3892da9786ff0093.html"><span style="color: #ff0000;">Royale</span></a>.</span> <span style="color: #000000;">Dans un article de décembre 21, il cite cette phrase de ses familiers, paraphrasant la séparation de l'Eglise et de l'Etat : « chez lui, il y a séparation de l’estomac et du cerveau ».</span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"><span style="color: #000000;">Sur le plan politique, ce personnage qui fut trois fois Président du Conseil (1924, 1926 et 32) est évidemment inséparable du radicalisme, le parti qui est alors, comme le dit Thibaudet, « le parti du français moyen ». En 1932, dans <em>Les idées politiques de la France</em>, Albert Thibaudet présentait Herriot comme un « girondin » qui eût été en 1793 « guillotiné à Paris, ou mangé par les loups à Saint-Emilion, ou mitraillé dans la plaine des Brotteaux, puis en 1847 canonisé magnifiquement par Lamartine ». On pourrait longtemps gloser sur ce personnage aujourd’hui oublié par la jeunesse, mais dont l’existence a croisé l’histoire de Lyon de manière significative. Suffit, pour s’en convaincre, de suivre les nombreux liens avec d’autres Lyonnais que ce billet m’a contraint d’effectuer. Herriot repose aujourd’hui à</span><span style="color: #ff0000;"><a href="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/archive/2009/11/21/2be4639d39408605697b75c9e8021efd.html"><span style="color: #ff0000;"> Loyasse</span></a></span>,<span style="background-color: #ffffff; color: #000000;"> sous une stèle de marbre horriblement stalinienne, à l’entrée droite du cimetière.</span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3353644" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/00/00/2822098627.jpg" alt="herriot_tit.jpg" /></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Ancien cimetière de Loyasse, tombe d'Herriot à droite de l'entrée principale</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"><br /></span></p>
Solkohttp://lesruesdelyon.hautetfort.com/about.htmlVoltaire (place)tag:lesruesdelyon.hautetfort.com,2012-01-09:43539242012-01-09T22:15:54+01:002012-01-09T22:09:00+01:00 L’endroit portait jadis le nom de Pré de Plantechoux. Lorsqu’on y...
<p style="text-align: center;"><a href="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/02/01/2196396252.jpg" target="_blank"><img id="media-3377852" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/02/01/4084590053.jpg" alt="IMG00140-20120108-1152.jpg" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: medium; color: #000000;">L’endroit portait jadis le nom de Pré de Plantechoux. Lorsqu’on y dessina une place en forme de triangle bordé de platanes, elle prit le nom de Voltaire après celui de Reichstadt, sous le second Empire. Le philosophe de Ferney avait certes été membre de l’Académie de Lyon depuis 1745 et effectué un séjour entre Rhône et Saône en 1754. «Quelque part que la curiosité le menât, il était aussitôt environné d’une foule d’admirateurs », note l’abbé Duvernet qui en retraça les grandes lignes. On sait qu'il rendit visite au cardinal de Tencin dans sa primatiale et rapporta à celui qui l’attendait dans son carrosse que l’archevêque de Lyon aurait refusé de le recevoir à diner, « parce qu’il était alors mal en cour » « Mon ami, ce pays n’est pas fait pour moi », aurait rajouté Voltaire</span><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: medium;">. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: medium;">A l’occasion de cette visite, il dirigea lui-même une répétition de sa tragédie </span><em style="font-family: Georgia, serif; font-size: medium;">Brutus</em><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: medium;"> au Grand Théâtre que venait de construire Soufflot.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: medium; color: #000000;">Sa nièce, Madame Denis, impressionnée par l’accueil, chaleureux, affirme dans sa correspondance que son oncle fut reçu «comme un dieu ». Elle ajoute que chaque fois que Voltaire se rendait au théâtre, « les spectateurs lui réservaient une ovation pendant un quart d’heure avec transport et lorsqu’il sortait, le public le reconduisait en battant des mains jusqu’à son carrosse » </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: medium; color: #000000;">Pierre Grosclaude, historien spécialiste des Lumières, affirme de son côté que Voltaire devait aimer Lyon parce qu’elle lui offrait « le type d’une cité active, commerçante, vouée à l’industrie et aux arts appliqués, créatrice de richesse et de bien-être. » Aussi, explique-t-il, le commerce de Voltaire avec cette ville fut prioritairement économique et commercial : « Lyon, ville réputée dans l’Europe des Lumières pour ses fabriques de soie, fut pour Voltaire non seulement une place financière, mais aussi un marché où il s’approvisionnait en biens et produits divers : blé, chocolat, sucre, étoffes, vêtements, papier, etc. » Les transactions financières occupent une place de choix dans cette correspondance « d’affaires ». En effet, Voltaire, philosophe fortuné, menait à Ferney une vie de château. « Si vous savez quelque chose touchant les paiements dus des arrérages de l’emprunt de 160 millions, je vous serai très obligé de vouloir bien m’instruire », demande ainsi Voltaire au banquier lyonnais Schérer.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Georgia','serif';"><span style="font-size: medium; color: #000000;">L’Académie de Lyon conserve un exemplaire des <em>Éléments de la philosophie de Newton</em>, ouvrage reçu en 1744 (cote 200 015). Enfin, Voltaire avait offert l’hospitalité dans son château de Ferney à ses amis lyonnais. Ainsi, Borde, directeur de l’Académie, Rosset, imprimeur, et Poncet, sculpteur, pour ne citer que ceux-là, étaient ses hôtes, des interlocuteurs privilégiés du philosophe.</span> </span></p><p class="MsoListParagraph" style="text-indent: -18.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-family: 'Georgia','serif'; mso-fareast-font-family: Georgia; mso-bidi-font-family: Georgia;">(1)<span style="font: 7.0pt 'Times New Roman';"> (1) </span></span><!--[endif]--><span style="font-family: 'Georgia','serif';">Cité par L Maynard, l’anecdote provient de <em>Mon séjour auprès de Voltaire</em>, par Collini, 1807 </span></p>
Solkohttp://lesruesdelyon.hautetfort.com/about.htmlLa Duchère (boulevard)tag:lesruesdelyon.hautetfort.com,2011-12-24:41346502011-12-24T16:18:03+01:002012-01-02T09:06:00+01:00 De la rue Marietton à l’avenue de Champagne, le boulevard de la Duchère...
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">De la rue Marietton à l’avenue de Champagne, le boulevard de la Duchère traverse le quartier du même nom de part en part. Cette dénomination rappelle l’ancien château de la Duchère, qui fut un poste militaire important, illustré par la défense de Lyon en 1793 et le combat contre les Autrichiens en 1814. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Le premier possesseur de ce château fut Bernard de Varcy de la Duchère, conseiller de la ville vers 1300. Ce château fut reconstruit à mi-coteau par François Clapisson au début du XVIIème siècle, avocat du Roi au piédestal de Lyon. En 1600, Henri IV, qui venait à Lyon épouser Marie de Médicis, coucha au château de la Duchère avant d’entrer dans sa ville par la Saône : on montra longtemps une chambre dite <em>de Henri IV</em>. Au dessous du portrait du roi, on pouvait lire :</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Georgia','serif'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">Si du sculpteur l’art et la science</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Georgia','serif'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">Pouvaient, par un semblable trait</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Georgia','serif'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">Graver sa valeur et clémence,</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Georgia','serif'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">L’ouvrage serait tout parfait</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Georgia','serif'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">En 1619, on offrit, à la Duchère, une fête et une collation à Mme Christine de France, soeur de Louis XIII, lorsque cette princesse passa à Lyon pour se rendre à Turin, où elle allait épouser le prince héritier de Piémont. Cette malheureuse fille du Béarnais devait mourir misérablement par la vengeance de son époux.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Au moment de la Révolution, le château appartenait à François Claude de Riverieulx du Gage</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">A la fin des années 50, le maire Pradel choisit l’emplacement de la Duchère pour un vaste programme de cinq mille logements, dont il confia la réalisation à l’architecte François-Régis Cottin. La SERL (société d’équipement de la région lyonnaise) fut crée le 17 février 1957. Elle racheta les terrains nécessaires et les aménagea pour les constructeurs qui livrèrent les premiers immeubles en 1963. François René Cottin construisit une église, un château d’eau et la plupart des tours ou barres. Les Lyonnais de l’époque rechignèrent en voyant ces tours et les barres s’élever à l’ouest de leur ville, autour de rues de numéros (la 8<sup>ème</sup>, la 22<sup>ème</sup>) baptisées à l’américaine selon le souhait de leur autocrate maire, et baptisèrent du sobriquet de « cages à poules » les logis qu’on leur proposait. Les premiers Duchérois furent ainsi soit des expulsés de la Croix-Rousse après le glissement de terrain de 1964, soit des ouvriers logés par la Rhodiacéta de Vaise. Les rapatriés d’Algérie y trouvèrent à leur tour refuge. En 1972, la construction de la Tour Panoramique, d’une hauteur de 101,85mètres achève de donner au nouveau quartier une allure moderne.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3355143" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/01/00/1903054842.jpg" alt="DUCHERE.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small; color: #339966;">La barre 220, détruite à l'explosif le 19 mai 2010</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Mais à partir des années 90, le quartier vieillit mal, avec trop fameuse « barre des mille », les problèmes d’insécurité et de délinquance. Les émeutes de « jeunes » dans la nuit du 2 au 3 novembre1997 après la mort de Fabrice Fernandez, dont la tante habitait le quartier, finissent de donner à ce quartier l’image d’un ghetto similaire à Vaulx. Une entreprise de réhabilitation/ communication politique est entreprise par le maire de Lyon (GPV). Deux barres au gigantisme dégradé sont abattues (barre 210 en 2005 et 220 en 2010) et plusieurs immeubles bas construits, avec des logements proposés à des tarifs aménagés pour inciter à l’achat. </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"><span style="color: #000000;">Selon les avis, le nom de la Duchère pourrait provenir de l’ancien propriétaire du domaine dont il a été question plus haut. Une autre étymologie fantaiste fut proposée par un certain M Péan et relayé par l’abbé Vachet dans son <em>Dictionnaire des Rues</em> : « <em>Duchère</em>, dénomination celtique, peu altérée, faite du cymrique<em> du</em> (noir), et de notre<em> Karr</em> (roche, pierre), est venue d'une constitution extérieure du sol effacée par le travail accumulé par les générations. »</span></span></p>
Solkohttp://lesruesdelyon.hautetfort.com/about.htmlPassettag:lesruesdelyon.hautetfort.com,2011-12-29:42320312011-12-29T23:05:49+01:002011-12-29T23:00:00+01:00 Beau nom que celui de la rue Passet. Il porte quelque chose de nostalgique...
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Beau nom que celui de la rue Passet. Il porte quelque chose de nostalgique en soi, rue du Passé. Le passant n’a, là plus qu’ailleurs, l’impression de ne faire que passer, de la rue de Marseille au Rhône.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Le passé, rue Passet, n’est pourtant pas si ancien que ça, et la rue, courte, est peu passagère. Elle porte le nom d’un propriétaire qui y logeait encore au début du dix-neuvième siècle. Jean-François Passet, né à Grésy sur Isère en Savoie en mai 1766, mort à Lyon en février 1841</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">En tant que bâtonnier, il s’illustra en assurant (en vain) la défense du général Mouton-Duvernet, accusé d’être traître au roi et fusillé le 27 juillet 1816, chemin des Etroits à Lyon. Le plaidoyer qu’il prononça à cette occasion fut imprimé en 1818.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">En tant qu’auteur, se fit remarquer en 1807 pour une comédie en vers raillant le goût et la manie des femmes pour la science. La même année, il fut également l'un des membres fondateurs de la<em> Société historique et archéologique de Lyon</em></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"><span style="color: #000000;">La rue Passet fut le premier siège de la compagnie<em> Persona</em>, que votre serviteur fonda en 1983. Elle est à présent au cœur du Chinatown lyonnais. Alexandre Petit, le héros de <em>Un</em> <em>Ange Noir</em>, le dernier roman de François Beaune, vient durant son errance y manger : « La patronne que je connais bien m’offre la seconde portion de litchis. Elle sait que je n’apprécie pas le digestif avec le petit verre pornographique. Voilà une chose que je déplore dans cette culture si raffinée »</span> </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Cambria','serif'; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"> </span></p>
Solkohttp://lesruesdelyon.hautetfort.com/about.htmlCarmes Déchaussés (montée)tag:lesruesdelyon.hautetfort.com,2011-12-24:41359472011-12-24T16:26:59+01:002011-12-27T07:18:00+01:00 Les Carmes Déchaussées désignent une fort jolie montée qui prend...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Les <em>Carmes Déchaussées</em> désignent une fort jolie montée qui prend derrière la gare Saint-Paul, au bas de la montée Saint-Barthélémy, et va jusqu’au chemin de Montauban. C’est elle qu’on emprunte pour rejoindre Fourvière en tournant à droite à son extrémité haute par la montée Nicolas de Lange. Elle abrite le théâtre des Maristes (au n° 5).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Les Carmes font remonter leur origine au prophète Eli, qui se retira sur le mont Carmel pour fuir les persécutions des Jézabel et d’Achab.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Issu de la Réforme du Carmel entrepris en Espagne par Thérèse d’Avila, et, pour les couvents d’Homme par Jean de la Croix en 1588, l’ordre de<em>s Carmes déchaux</em> fut approuvé par une bulle du pape Clément VIII le 20 décembre 1593. L’ordre fut scindé en deux congrégations, l’une italienne et l’autre espagnole. Si la seconde n’avait pas le droit de quitter l’Espagne, la première pouvait se répandre à travers le monde entier et c’est ainsi que quelques religieux furent autorisés à s’installer à Lyon en 1617, grâce à l’appui du gouverneur Charles de Neuville, et malgré les réticences du Consulat qui craignait de nouvelles quêtes auprès de la population sur les ressources de l’Aumône Générale.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3355251" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/01/02/3615076101.gif" alt="carmes-des-chaux.gif" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">L'ordre religieux fut donc établi à Lyon par le marquis Philibert de Nérestang, fils d’un ancien de la Ligue et bien aimé de Henri IV, qui y fut enterré en 1620 après sa mort à l’attaque des Pont-de-Cé. En 1618, les religieux bénéficièrent, sur un plateau qui domine la Saône en aval de Pierre Scize, du don de deux maisons desservies par le chemin de Montauban. L’une était une ancienne recluserie du nom de </span><em style="font-family: Georgia, serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Grand-Thune, </em><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">où l’on soignait jadis des pestiférés. L’autre était un cabaret fameux, </span><em style="font-family: Georgia, serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">la Thune. </em><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Leur implication dans la lutte de la peste de 1628 valut aux Carmes Déchaux de vifs soutiens et l’aide du Consulat pour bâtir leur chapelle. L’eau de mélisse qu’ils fabriquaient fut très célèbre. Quand la Révolution les chassa de leur couvent, ils emportèrent le secret de fabrication. Deux frères s’établirent à l’angle méridional de l’escalier du Change et de la montée Saint-Barthélémy et leurs successeurs maintinrent la tradition durant plusieurs décennies.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">En 1789, l’ancien bâtiment du 2 chemin de Montauban devint une caserne ; à la fin du dix-neuvième, il servit d’école d’enseignement secondaire. Depuis 1907, il abrite le fonds ancien des Archives départementales (toutes archives notariales et archives privées antérieurs à 1800, cartes, plans, ouvrages et revues de la bibliothèque historique), le fonds moderne se trouvant rue Servient. La chaire de l’ancienne église se trouve dans la chapelle de l’Hôtel-Dieu et les boiseries en noyer de leur bibliothèque au palais Saint-Jean, dans la salle qui abrite aujourd’hui la bibliothèque de l’Académie. Le <em>Saint Jérôme méditant</em> de Wollfort qui ornait le réfectoire est à présent aux musée des Beaux Arts.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3355252" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/01/00/335486210.jpg" alt="6a00d8341cc53c53ef01116896b4b2970c-500wi.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; font-family: Georgia, serif; color: #000000;"><span style="text-align: justify;"><em> Saint Jérôme méditant, </em> Wollfort</span> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Georgia','serif'; mso-fareast-font-family: 'Adobe Fangsong Std R';"><span style="color: #000000;">D’après l’abbé Vacher, le costume des Carmes Déchaux se composait d’une tunique inférieure en laine blanche, d’une tunique extérieure en laine brune, d’une ceinture en cuir avec un chapelet, d’un scapulaire et d’un capuchon de couleur brune, d’un manteau blanc en laine. Les religieux portaient une couronne monastique et, contrairement à la légende, des sandales aux pieds.</span></span></p>
Solkohttp://lesruesdelyon.hautetfort.com/about.htmlSeignemartintag:lesruesdelyon.hautetfort.com,2011-12-18:40329192011-12-18T17:57:10+01:002011-12-18T17:25:00+01:00 Brève existence que celle du peintre Jean Seignemartin (né le 16 avril...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Brève existence que celle du peintre Jean Seignemartin (né le 16 avril 1948, mort le 29 novembre 1875) dont une rue du huitième arrondissement de Lyon, on ne sait pourquoi celle-ci, conserve le fin souvenir. Fils d’un tisseur, Jean Seignemartin fit le forcing auprès de son père pour entreprendre dès l'année 1860 une formation aux Beaux-Arts de Lyon. Il fréquenta ainsi les classes de Michel Gemod et de Charles Jourdeuil, puis celle de Joseph Guichard qui l’intègra dès 1863 à un travail professionnel avec la décoration de l’hôtel Collet (aujourd’hui disparu) dans la rue Impériale (à présent de la République ), qu’on venait tout juste de percer et qui servait de vitrine au préfet de Napoléon III, le matois Claude Marius Vaïsse. En 1864, âgé d’à peine seize ans, il expose au Salon est couronné et l’année suivante du <em>Laurier d’Or</em>, le premier prix de la classe de nature. Tout réussit dès lors au jeune prodige, jusqu’à FrançoisVernay qui, ayant remarqué au Salon de 66 l’une de ses natures mortes et l’invite à partager son atelier.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3346976" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/00/00/1896101759.gif" alt="jean seignemartin,peinture,lyon,alger,françois vernay" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">A partir de 1869, Seignemartin s’installe dans ses propres meubles, rue Jean de Tournes, où il peint des portraits et des scènes de genre. Mobilisé en 1870 dans un bataillon d’artillerie de la garde mobile, il part de Sathonay à Paris et réalise là encore plusieurs portraits de ses jeunes camarades. Il se retrouve affecté à la porte Maillot dans des baraquements précaires. L’hiver est rude. Il en revient avec la tuberculose.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3347050" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/00/02/2433106222.gif" alt="jean seignemartin,peinture,lyon,alger,françois vernay" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Autoportrait</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3346978" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/01/01/377090671.gif" alt="jean seignemartin,peinture,lyon,alger,françois vernay" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Ballet de Faust</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Joseph Guichard l’accueille et le réconforte, François Vernay l’héberge à nouveau. Il peut présenter au Salon en 1872 <em>le Ballet de Faust</em> esquissé dès 1868 lors d’une représentation à l’Opéra de Lyon. C’est alors qu’il fait la connaissance des frères Tripier, médecins et amateurs d’art, qui lui achèteront régulièrement ces tableaux dont en 1904, ils feront don au Musée des Beaux-Arts. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Georgia','serif';"><span style="color: #000000;">L’un des deux frères, Raymond, devient son médecin personnel. Pour tenter de raviver sa santé, il l’envoie à Amélie les Bains Palalda en Pyrénées Orientales. Seignemartin s’y ennuie. Revenu à Lyon, il achève au cours des années 1873 et 1874 plusieurs tableaux de fleurs et de nombreux portraits, avant de partir une première fois à Alger. Son ami le peintre Alphonse Stengelin l’y rejoint en compagnie de sa sœur dont il fait le portrait. Il y rencontre Albert Lebourg, qui y est professeur à l’école des Beaux Arts. Il s’initie à la lumière, à la blancheur, et cherche à renouveler dans plusieurs tableaux les clichés de l’Orientalisme déjà académique. C’est la qu’il meurt prématurément. Son corps est rapatrié et inhumé à Loyasse. Le buste qui ornait sa tombe a été dérobé il y a peu. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3346982" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/01/02/141049067.gif" alt="jean seignemartin,peinture,lyon,alger,françois vernay" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Georgia','serif';"><span style="color: #000000;">boucherie à Alger</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3346980" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/00/02/35195442.jpg" alt="jean seignemartin,peinture,lyon,alger,françois vernay" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Georgia','serif';"><span style="color: #000000;">buste volé à Loyasse</span></span></p>
Solkohttp://lesruesdelyon.hautetfort.com/about.htmlTchécoslovaquestag:lesruesdelyon.hautetfort.com,2011-03-12:31407112011-03-23T21:51:38+01:002011-03-14T21:11:00+01:00 La Tchécoslovaquie n’existe plus, mais le septième arrondissement de Lyon...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium; color: #000000;">La Tchécoslovaquie n’existe plus, mais le septième arrondissement de Lyon possède encore son boulevard des <em>Tchécoslovaques</em>. Ce dernier prend sa source dans le prolongement du boulevard Vivier Merle,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>devant l’Université Lyon III (ancienne manufacture des tabacs) et se jette avenue Berthelot après avoir traversé une bonne part du septième arrondissement. Il ressemble à une voie rapide en bordure de chemin de fer, faite de trémies, de bretelles et de pollution, bordé de bâtiments récents.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;">Jadis <em style="mso-bidi-font-style: normal;">boulevard des Hirondelles</em>, du nom d’un ancien domaine, il n’était qu’un chemin de ronde parmi un ensemble de forts militaires protégeant la ville. </span><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;">C’est le tracé du chemin de fer qui le borde qui présida à sa naissance, durant le Second Empire. En 1900, les Manufactures d'Etat achetèrent pour un franc symbolique le terrain de 25 000 m2 qui longeait la nouvelle voie de chemon de fer pour y édifier une manufacture des tabacs moderne, dont elles confièrent les plans à l'architecte Joseph Clugnet. L'édifice fut livré en 1928 seulement. Durant plusieurs décennies plus de deux mille ouvriers y produisirent jusqu'à trente millions de cigarettes par jour, en particulier les fameuses Gauloises. Symbole des temps, la manufacture devint l'université Lyon 3 depuis 1993</span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, serif; color: #000000;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;">Le boulevard des Tchécoslovaques doit son nom à l’indépendance de la Tchécoslovaquie, créée le 28 octobre 1918 sur les décombres de l’empire austro-hongrois, et dont les frontières avaient été fixées lors du traité de Saint-Germain en Laye. L’éclatement du pays en deux (la Tchéquie et de la Slovaquie), le 31 décembre 1992, fait de ce boulevard depuis presque vingt ans un haut lieu du surréalisme rhônalpin. </span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, serif; color: #000000;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;"> </span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/02/02/150955651.jpg" target="_blank"><img id="media-2934681" style="margin: 0.7em 0;" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/02/02/757755415.jpg" alt="Manu_8.jpg" /></a></p><p><span style="font-size: small; color: #0000ff;">Université Lyon III (ex manufacture des tabacs) et voie ferrée, le long du Boulevard</span></p><p> </p><p> </p>
Solkohttp://lesruesdelyon.hautetfort.com/about.htmlCours général Giraudtag:lesruesdelyon.hautetfort.com,2011-03-12:31402352011-03-12T15:26:47+01:002011-03-12T15:26:47+01:00 Le nom d’Henri Giraud (1879-1949), sous le titre...
<p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><p style="text-align: center;"><a href="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/01/00/4195814575.JPG" target="_blank"><img id="media-2934142" style="margin: 0.7em 0;" src="http://lesruesdelyon.hautetfort.com/media/01/00/2986847553.JPG" alt="génércours général giraud,saint-bruno,chartreux,croix-rousse,lyon," /></a></p></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: medium; color: #000000;">Le nom d’Henri Giraud (1879-1949), sous le titre de « premier évadé de la seconde guerre mondiale », fut donné après sa mort au vieux cours des Chartreux, dans le premier arrondissement de Lyon. </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: medium; color: #000000;">Le <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>nom de Chartreux provient d’un monastère de Chartreux dont la création fut ordonnée par Henri III et l’exécution réalisée par Henri IV. Cela faisait déjà cinq siècles qu’existait cet ordre, fondé par Saint Bruno, brillant professeur de l’Université de Reims. Vêtus de bure blanche, couverts d’une capuche et revêtus du scapulaire, ses moines étaient des contemplatifs vivants dans la frugalité où le jeûne, la solitude et le silence. Comme les membres des diverses congrégations se retrouvaient chaque année dans la Grande Chartreuse près de Grenoble et passaient par Lyon, Henri III décida en 1580 d’y établir un monastère. C’est à un religieux de la Grande Chartreuse du nom de Jérôme Marchand que fut confiée la conduite du projet.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: medium; color: #000000;">On choisit ce terrain couvert de boqueteaux et de vignes, peuplé par des petits propriétaires cultivant des légumes qu’ils allaient vendre dans la cité. A l’emplacement du chœur de l’église actuelle se trouvaient une taverne-cabaret avec chambres à l’étage du nom de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">La Giroflée</em>, où des bals attiraient les amours faciles et les plaisirs tarifés. </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: medium; color: #000000;">Au début du dix-septième siècle, « la Chartreuse du Lys Saint-Esprit » comptait quinze religieux, trois frères convers et plusieurs paysans attachés au domaine environnant d’une dizaine d’hectares. Sur les plans de l’architecte Jean Magnan et grâce aux dons des particuliers s’élevèrent <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>peu à peu le chœur de l’église, une sacristie, puis une chapelle.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: medium; color: #000000;">Les travaux s’étagèrent au XVIIIème siècle, de Ferdinand Delamonce (1678-1753) qui s’était installé à Lyon en 1731 après son mariage à Jacques Germain Soufflot qui acheva la coupole et son dôme (cf photo)</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: medium; color: #000000;">Le cours des Chartreux proprement dit fut ouvert en 1832 par l’architecte Dardel. C’est une magnifique avenue longeant en balcon les dessus de Saône de la place Rouville jusqu’à l’extrémité ouest du boulevard de la Croix-Rousse. On peut en prenant la ligne 13 admirer <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le point de vue panoramique magnifique sur la rivière en contre-bas et la colline d’en face.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, serif; font-size: medium; color: #000000;">Le cours Général-Giraud abrite essentiellement deux écoles, dont l’histoire est profondément ancrée dans celle de la ville : <em style="mso-bidi-font-style: normal;">L’institution des Chartreux</em>, devenu aujourd’hui l’un des établissements d’enseignement privé les plus importants de Lyon</span></p><p class="MsoNoSpacing"><span style="font-family: "Georgia","serif";"><span style="font-size: medium; color: #000000;">Et l’école de tissage, édifié en 1936 par par Edouard Herriot lorsque celle de la place Belfort devint trop étroite, transformé depuis en lycée public <em style="mso-bidi-font-style: normal;">La MartinièreDiderot</em>.</span></span></p></p>