Macchabées
En voilà un nom de rue extraordinaire : J'habite rue des Macchabées ! On va boire un pot, rue des Macchabées ? Il y faut de l'humour, et si possible teinté de noir... Le nom rappelle, en réalité, une église dédiée aux sept frères Macchabées et décrite par Sidoine Apollinaire comme l'une des plus belle du temps que le Lyon gallo-romain jetait ses pleins feux. Elle a été remplacée par l'actuelle église de Saint-Just, sur le portique de laquelle on peut lire : Macchabeis primo, deinde sancto Justo, ce que les potaches du lycée de Saint-Just mitoyen traduisirent longtemps Macchabée, première dinde de Saint-Just ...
D'après les martyrologues lyonnais, les sept frères Macchabées furent martyrisés en 167 avant Jesus Christ et une légende voulut que leurs restes parvinrent jusqu'à Lyon où ils furent déposés, avec ceux de Saint-Just, dans cette ancienne basilique, à laquelle on donna alors leur nom.
Macchabées, cependant, ne pourrait-il pas tout aussi bien être un nom commun (synonyme, je le rappelle de cadavres)? Aux moindres travaux, cette étroite artère ne se transforme-t-elle pas, en effet en site archéologique ? La pose d'un égout au milieu de la rue a récemment révélé la présence d'une nécropole mérovingienne au sud-ouest de l'emplacement de l'ancienne basilique : Quatre sarcophages trapézoïdaux, deux épitaphes chrétiennes y ont été mis à jour. Pendant l'hiver 1952-1953, sept sarcophages chrétiens du début du VIème siècle avaient été découverts. Un peu avant, devant le n° 82, des sarcophages d'enfants et plusieurs inscriptions chrétiennes du IVème siècle. En 1903/1904, lors de la construction de l'immeuble au numéro 18, d'autres sarcophages. Construite sur une superposition de cimetières dans lesquels se sont empilés tout ce que la ville a connu de notoriétés gallo-romaines puis burgondes, elle porte décidément bien son nom, destiné à intriguer les profanes, effrayer les enfants, amuser les potaches, inquiéter ses habitants et passionner les archéologues...

Lorsqu'en 1930 la fabrique de soie s'écroule définitivement, la ville est au bord de la faillite, un peu comme le Nord le fut dans les années quatre-vingts. Les usines Berliet assurent la reconversion progressive d'une grande partie du prolétariat, frappé par la crise ; métallurgie, pétrochimie, automobile : c'est entre autres grâce à Marius Berliet et son industrie que l'économie locale ne s'est pas effondrée. A la veille de la seconde guerre mondiale, il produit onze modèles de camions pour une seule voiture, la dauphine 11 CV. Réquisitionnée en 1939, l’usine de Vénissieux est bombardée le 2 mai 44. Mais son amitié pour le Maréchal le rend suspect à la Libération.
« Il était à peu près dix heures quand un homme traversa la rue au pas de course en criant :
admirablement la France qu'il traversait continuellement, Vauban s’était rendu compte des difficultés auxquelles était confrontée sa population, en particulier les paysans, accablés par les guerres et par les impôts. Il chercha avec lucidité des solutions, qu'il consigna tout au long de sa vie dans de nombreux mémoires ou traités intitulés : Mes Oisivetés, ou Pensées d'un homme qui n'avait pas grand-chose à faire.
Dès l'origine, cependant, le Barodet a été critiqué par ceux qui y voyaient l'expression d'un mandat impératif.
de godets pleins de suifs