Auguste Bleton
« Je fais simplement partie de ces promeneurs errants que parfois l’on rencontre - surtout dans nos anciens quartiers – et qui s’en vont, laissant vaguer leurs pas et trotter leur imagination, admirant la vieille cité jusque dans ses verrues et vivant, pour une heure, dans un passé qu’ils évoquent avec plaisir.
A ceux qui auraient le goût de ces excursions mais qui hésitent à les accomplir seuls ; à ceux qui, les ayant faites, ne seraient pas fâchés de savoir ce que pense un autre et de relever dans ses dires quelque erreur ou quelque énormité, j’offre de cheminer ensemble à travers Lyon. Nos voyages ne seront ni longs ni dangereux, et d’ailleurs, Monsieur ou Madame, il ne tiendra qu’à vous de m’abandonner en route, pour peu que mes racontars vous soient à charge. »
Ces propos, signés du pseudonyme de Monsieur Josse, auraient pu servir de préambule à ce blogue lui-même, tant son auteur s’y retrouve. C’est à Pierre-Auguste BLETON (1834-1911), lyonnais de bonne mémoire à qui a été attribuée une partie de l'ex-rue Deschazelles, sur le plateau de la Croix-Rousse, qu’il convient pourtant de les rendre.
Pierre-Auguste Bletonn joailler de formation, s'illustra dans la belle profession de rédacteur au Courrier de Lyon, à partir de 1884, puis à Lyon Républicain en 1888. Il fut connu en France comme membre du conseil supérieur de la Mutualité. En 1885, il est devenu membre de l'Académie du Gourguillon, sous le pseudonyme évocateur et par lui choisi de Mami Duplateau. Il a laissé de nombreux ouvrages intéressant l'histoire lyonnaise :
- Petite histoire populaire lyonnaise, Palud, 1885
- Le peintre Gaspard Poncet, Storck, 1894
-Tableau de Lyon avant 1789, Storck, 1894
- Lyon pittoresque, illustrations de Drevet, Bernoux & Cumin, 1896
- L'Ancienne Fabrique de soierie, Storck, 1897
Enfin, sous le pseudonyme de Monsieur Josse, pseudonyme que l’auteur de ce blog ainsi que quelques-uns de ses amis, affectionne particulièrement, il a écrit deux ouvrages remarquables, dans un genre qui faisait flores à la fin du dix-neuvième siècle : la promenade documentaire, archéologique & pittoresque à travers les rues ; monsieur Josse appelait ceci faire ses tournées hebdomadaires, en effet, ces errances digestives et de haute tenue tant morales qu'intellectuelles, étaient essentiellement dominicales. On ne dira jamais assez à quel point Lyon est une ville faite pour la marche. Voici donc le nom de ces deux ouvrages que la maison conseille vivement à tous ses visiteurs, cela va sans dire :
- A Travers Lyon, illustrations de Drevet, Dizain & Richard, 1889
- Aux environs de Lyon, Dizain et Richard, 1892

Page de titre gravée par Joannès Drevet (1854-1940) dans Auguste Bleton, Lyon pittoresque, avec une préface de M. Coste-Labaume, Lyon, Bernoux et Cumin, 1896, illustré de 5 eaux-fortes, 20 lithographies et 300 dessins à la plume par Joannès Drevet. (Collection Bibliothèque municipale de Lyon, Rés 156436.)

C'est durant cet épisode qu'il entra en contact avec les naturalistes du Musée d'Histoire naturelle de Paris, en tant que suppléant à la chaire d'Anatomie où il effectua ses premiers pas en 1795. On connait la suite.
A la mort du pape Benoit XIV, il part à Rome pour assister au conclave qui s'y tient. C'est là qu'il découvre et traduit 
Dès 1866, Chauveau affirme que : « les maladies virulentes n’ont pas d’autres causes que la contagion ; celle-ci procède toujours d’un agent spécial, le virus, organisme ou organite, que la spontanéité vitale est impuissante à créer de toutes pièces ; l’étude d’un tel agent peut être faite par les méthodes applicables à l’histoire naturelle des êtres vivants ; la méthode expérimentale le déterminera bientôt et cette découverte sera le point de départ de recherches qui permettront peut-être d’opposer à chaque virus pernicieux un agent atténué de même famille jouant le rôle, jusqu’à présent unique, du virus vaccinal. »
l’atelier paternel, et réfléchit à un moyen de mécaniser le travail. A partir de l’observation des recherches antérieures, notamment celles de Vaucanson, il mit sur pied une machine brevetée en 1801. Le dispositif de Jacquard permit de lever automatiquement les fils grâce à 4 éléments : la traverse, les aiguilles horizontales, le carré mobile et les cartes perforées, un peu comme dans un orgue de barbarie. Ces perforations déterminaient l’exécution du dessin. Un métier Jacquard supprimait cinq tireurs de lacs, et la machine ne fut pas accueillie partout avec des cris de joie parmi les tisseurs. Il reçut même des menaces de mort. En 1807, la ville de Lyon lui acheta pour 8000 francs de rente le droit de disposer de son invention. Il se retira à Oullins où il mourut le 7 août 1834.