Eugène Pons
Eugène Pons est une grande figure de la Résistance catholique lyonnaise. Il naquit à Saint-Etienne le 15 mai 1886 et mourut en Allemagne, au camp de Neuengamme, le 24 février 1945, à l’âge de 58 ans. La montée qui porte son nom relie les quais du Rhône au plateau de la Croix-Rousse, dans le quatrième arrondissement.
En 1903, Pons avait adhéré au Sillon, un mouvement catholique créé par Marc Sangnier. Aventure hardie, menant un combat sur deux fronts contre les défenseurs de l’Église dans l’ensemble conservateurs et nationalistes, et les réformateurs sociaux anticléricaux. Après avoir servi à Salonique durant la première guerre mondiale, Pons devint comptable dans une fabrique de parapluies, puis dans une entreprise de fruits et légumes. Après sa rencontre avec Victor Carlhian, il prit la gérance d’une imprimerie de vingt salariés nommée La Source et installée au 21 de la rue Vieille Monnaie (actuelle rue René Leynaud). A partir de 1941, Pons y fabriquera des tracts pour la Résistance ainsi que des faux papiers ; les premiers numéros des Cahiers du Témoignage chrétien sortirent peu après de ses presses, ainsi que Franc-Tireur, Combat, La Marseillaise…
Il est arrêté le 22 mai 1944 par la Gestapo avec un de ses employés, Charles Lang. Après Montluc, les deux hommes sont transférés au camp de Neuengamme où il meurt d’épuisement.
L’un de ses fils, Marcel Pons, qui fut l’aumônier du collège Mourguet à Ecully, a consacré un ouvrage à la mémoire de son père.