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enseignes

  • Baleine (rue et place)

    De vieilles légendes prétendent que le nom de cette petite rue et de cette place du Vieux Lyon provient d'un os de cétacé qu’on aurait découvert dans le sol. Voit-on sérieusement une baleine, remontant de Marseille tout le courant du Rhône jusqu’à venir crever dans la vieille capitale des Gaules ? Et comment se serait-elle conservée de l’époque préhistorique jusqu’au moyen-âge, pour finalement être soudainement découverte à l'occasion d'une fonte des glaces assez surréaliste. Mieux vaut donc se ranger donc de l'avis de Robert Brun de la Vallette, qui rappelle qu'une enseigne figurant un dauphin se trouvait autrefois sur la place du Grand-Palais. Il explique que le dauphin figurait dans les armoiries des comtes de Forez, dont la résidence était à proximité. La confusion entre le dauphin et la baleine explique donc l'adoption de ce nom par les vieux Lyonnais.

     

    En 1827, on comptait 21 métiers à tisser place de la Baleine, et 8 dans la rue. Très vite, les canuts allaient cependant quitter ce quartier pour émigrer vers la Croix-Rousse, son plateau et ses pentes. Dans son dictionnaire, Louis Maynard précise que Claude Bellièvre habita au n°1 de la place. Non loin de là se trouvait le port de la Baleine, un lieu très vivant, et trop souvent dévasté par les crues de la Saône. Ce n’est pas très loin de là, d’ailleurs, que Laurent Mourguet, devenu saltimbanque à cause du chômage, donna ses premiers canevas guignolesque après la Révolution. Cette petite rue, qui part du quai Romain Rolland et permet de rentrer dans le Vieux Lyon, est aujourd'hui piétonne.

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