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avenue berthelot

  • Berthelot

    L'avenue qui fut tracée afin de permettre l'extension de la ville, sur la rive gauche, à partir des deux ponts Napoléon (aujourd'hui ponts Kitchener et Gallieni) porta tout d'abord et tout simplement le nom d'avenue des Ponts. C'est sur cette avenue-là que fut édifiée l'Ecole de santé militaire, sous la direction de l'architecte Abraham Hirsch, architecte de la Ville. Le bâtiment fut inauguré 12 mai 1895, en raison de la relocalisation obligée de cette école située à Strasbourg avant 1871, et à la suite d'une compétition âpre avec celle de Bordeaux. Lyon en a obtenu l'implantation parce qu'elle accepta d'en payer entièrement la réalisation (2 500 000 franc-or de l'époque). Lorsque mourut Marcelin Berthelot (1827-1907), chimiste célèbre, homme politique réputé, écrivain reconnu, ami de Renan, il entra en grandes pompes au Panthéon et donna son nom à l'avenue des Ponts dans le septième arrondissement de Lyon. Avec la construction du tunnel de Fourvière, l'axe est devenu un des dégagements autoroutiers le plus important de la ville, qui traverse tout l'arrondissement.

    1210796069_2.jpgL'Ecole de santé militaire reste de sinistre mémoire pour avoir été réquisitionnée en février 43 et être devenue le siège de la Gestapo de Klaus Barbie. La façade sur l'avenue Berthelot a entièrement volé en éclat lors du bombardement américain du matin du 26 mai 1944 au cours duquel 200 tonnes de bombes, lâchées par les b-24 de la 15th Air Force de manière assez aléatoire sur l'avenue Berthelot et le quartier de Vaise, provoquèrent 1000 victimes parmi les civils (voir photo).

    Après le transfert de l'école au service de santé à Bron, l'ancienne école abrite depuis 1992 le Centre historique de la Résistance et de la Déportation, inauguré par Michel Noir, alors maire de Lyon, en présence de Jacques Chaban-Delmas, compagnon de la Libération et d'Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix.

    L'avenue Berthelot est connue pour avoir abritée, en son extrémité située sur le huitième arrondissement, le jeune Jules Joseph Bonnot qui s'était installé au n° 228 en 1909, dans le logement du gardien du cimetière de la Guillotière, lorsqu'il était devenu l'amant de son épouse, Judith Thollon, surnommée la Louise Michel de la Guillotière. Après une longue cavale et un parcours sanglant, Jules Bonnot fut abattu à Paris, le 28 avril 1912, par le directeur de la police municipale. Quatre de ses complices furent condamnés à mort en 1921 et exécutés le 21 avril 1913 (Eugène Dieudonné, Raymond Callemin, André Soudy et Monier), après un procès de vingt-trois jours. Judith, pour sa part, écopa de quatre années de prison, malgré une lettre de Bonnot, qui l'innocentait.