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échevins

  • Liste des échevins de Lyon

    En 1267, suite à la vacance du siège archiépiscopal, les bourgeois de Lyon décidèrent d'élire douze d'entre eux pour gérer les affaires de la cité. Charles VIII conféra, par lettres patentes du mois de décembre 1495, la noblesse héréditaire pour les élus du Consulat, (documents détruits en 1793). L'usage fut alors de continuer deux ans de suite les échevins dans leur charge, en les renouvelant par moitié, chaque élu se faisait confirmer dans sa noblesse en allant déclarer au siège du Consulat qu'il désirait jouir de la noblesse héréditaire liée à ces fonctions.

    Un seul d'entre eux, Léonard Bathéon, échevin en 1678, renonça sans réserve à son privilège de noblesse le 11 septembre 1691, il est à noter que si l'élu n'avait pas fait sa déclaration, ses héritiers pouvaient le faire à sa place. En 1594 Henri IV ordonna l'exclusion de sept échevins ligueurs, et en 1595 il réduisit le consulat à quatre échevins et un prévôt des marchands, avec droit de timbrer leurs armes d'un heaume taré de front, avec cimier et lambrequins, comme cela était d'usage à Paris.

    En 1624 eut lieu la première distribution des jetons consulaires, frappés des armes des élus, à titre de présent d'honneur aux membres, officiers et personnages dont le Consulat avait à récompenser les mérites. Les premières distributions furent intermittentes et elles ne deviennent régulières qu'à partir de 1652, date à laquelle la règle de distribution de jetons d'argent à la fin des deux années de chaque prévôté fut adoptée, et l'on distribua aussi des jetons de cuivre aux employés. Toujours confirmée dans leur noblesse héréditaire par chaque roi, cette prérogative leur fut contestée en 1634 par un édit qui considère la noblesse des prévôts et échevins comme personnelle. Expressément révoquée en mars 1667, la noblesse héréditaire des élus de Lyon fut rétablie en juillet 1691, confirmée en octobre 1704 et février 1705, pour ne plus être supprimée. Mais la confirmation de la noblesse acquise fut alors soumise au paiement d'un droit, que l'on nomme : Quittances de Confirmation de Noblesse.

    A partir de 1711, les élus eurent le droit de timbrer leurs armes d'une couronne comtale et d'ajouter des supports à celles-ci, l'office de généalogie armorialiste du Consulat de Lyon, fut créé la même année, au bénéfice de Pierre-François Chaussonnet, (aux compétences très contestées), qui la transmis à son fils Noël. Cet office fut finalement aboli en 1789, et le consulat en 1790. Louis Tolozan de Montfort fut ainsi le dernier prévôt de Lyon.

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  • Saint-Antoine

    Avant d'être consacrée à la Vierge par le vœu des échevins en 1642, la ville de Lyon était dédiée à Saint-Antoine. Les Antonins étaient d'ailleurs fort puissants à Lyon : ils avaient par exemple le privilège de laisser divaguer leurs porcs dans les rues de la cité; ces animaux en assuraient le nettoyage, mais causaient aussi de grands dommages : aussi, en 1550, le Consulat enjoignit aux religieux de "faire retirer leurs pourceaux qui vont de par la ville de nuit, autrement il donnerait commission à l'exécuteur de justice de les tuer". Des reliques de Saint-Antoine, rapportées d'Outre-mer vers 1070, furent à l'origine du monastère dauphinois, puis lyonnais, où accouraient les malades atteints du feu sacré ou dumal des ardents. En 1280, l'archevêque Adhémar de Roussillon octroya de façon définitive aux Antonins le vieil hôpital de la Contracterie, primitivement destiné aux estropiés, ainsi que l'église et son cimetière limitrophe. Le monastère ainsi créé sur cette belle portion de terrain prit le nom de Saint-Antoine, de même que le quartier environnant et le quai longeant la Saône.

    Dans la première partie du XIX ème siècle, le quai Saint-Antoine abritait plusieurs relais de diligences pour la Provence ou le Languedoc. C'est également sur ce quai que Léon Boitel, le fameux imprimeur inventeur de la Revue du Lyonnais, installa ses ateliers en 1834.

    Le théâtre du Gymnase, où se jouaient la comédie, le vaudeville et l'opérette, y siégea durant le Second Empire, puis devint le fameux théâtre où Pierre Rousset triompha avec ses parodies théâtrales jouées en marionnettes à gaines : Tancrède de Visan écrit à ce propos dans Le Guignol lyonnais : « Le théâtre du Gymnase demeure la Comédie-Française de Guignol. Le Guignol du passage de l'Argue n'est que l'Odéon ».

    Ce lieu mythique ferma ses portes en 1966. A présent, si les Lyonnais connaissent le quai Saint-Antoine, c'est surtout en raison du marché qui s’y tient régulièrement.

     

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