Interlude
Les rues de Lyon se vident en été. Il y fait poisseux. On y croise certes quelques touristes en shorts et casquettes à visières, un plan déplié à la main, suivant scrupuleusement ou non les recommandations du syndicat d’initiative. Où est passé Marcel Rivière ? Au large, sans doute, sur une goélette, le chanceux retraité.
Les rues de Lyon s’animeront à nouveau l’automne revenu. L’automne est la vraie saison du commerce des hommes. La bonne société, comme on disait du temps de son enfance, retrouve ses quartiers, et Marcel Rivière s’anime à nouveau. On reconnait son pas sur les trottoirs. La saison recommence. Quel bon moment, que la rentrée…
En attendant que s’achève le lourd, le bleu, le vide été, demeure la trace de ses promenades, de ses lectures, d’un arrondissement à l’autre.
A bientôt