Pareille
Le nom provient de l'enseigne d'un droguiste ou d'un apothicaire. La pareille est une plante (patience) dont le nom s'est conservé uniquement en salsepareille. Précédemment, cette petite rue portait le nom d'un propriétaire riverain, un certain Ravier qui n'a rien laissé d'autre que ce nom. Plusieurs maisons de cette rue, très ancienne, sont encore desservies par des escaliers à vis et à noyaux.
Comme ce billet est court, aussi court que la rue qu'il évoque, je l'agrémente de quelques lignes de Puitspelu, tirées des Coupons de l'Atelier Lyonnais « Les bons Lyonnais se reconnaissent facilement dans leur manière de numéroter. Les rues sont divisées en deux catégories. La première comprend les voies qui se dirigent parallèlement à nos rivières, dont la tendance générale est de couler du couler du côté de bise au côté de vent. Il est clair que les premières rues ont dû se bâtir parallèlement aux rivières, et non de guingois, comme notre future rue Grôlée. Le guingois est une conception essentiellement savante. Naturel aussi que ces rues fussent coupées à angle droit, ou environ, par des rues secondaires, nécessairement moins longues, de par la disposition du terrain. Ces rues forment la seconde catégorie. Elles se dirigent généralement du côté de la traverse au côté du matinal. Pour la première catégorie, les numéros vont dans le sens du fleuve, c'est-à-dire qu'ils partent du Nord. Les numéros impairs sont du côté orient, les numéros pairs du côté d'occident. Pour la seconde catégorie, les numéros dans l'intérieur de la ville et au-delà du Rhône partent du couchant. Je ne sais trop pourquoi on a suivi l'ordre inverse pour les quartiers sur la rive droite de la Saône : ça trompe. »
On reconnaît là le style incomparable de Nizier du Puitspelu. Et si on ne le connaît pas, comme il l'aurait dit lui-même, ne reste qu'à le découvrir !