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octavio mey

  • Octavio Mey

    Cette rue s'est appelée jadis la rue Poulaillerie Saint-Paul. Le nom qu'elle porte à présent est celui d'un marchand fabricant lyonnais, mort en 1690, auquel nous devons l'art de lustrer les soies. Mal dans ses affaires et à la veille de faire banqueroute, Octavio Mey allait et venait dans sa chambre, un soir de 1655, occupé à réfléchir les pertes considérables qu'il venait de subir et rêvant aux moyens de les réparer; sans y prendre garde, il mit quelques brins de soie dans sa bouche et les mâcha. Frappé de l'éclat que ces brins de soie avaient acquis par l'humidité et la pression exercée par ses dents, il répéta l'exercice avec plus d'attention et conçut le procédé qui lui assura une nouvelle fortune.

    Il jugea que l'éclat venait de trois causes :
    - la soie avait été pressée
    - la soie avait été mouillée
    - la soie avait été un peu échauffée
    Sur ce principe, il inventa la machine à faire les taffetas.


    Octavio Mey est également connu pour avoir été un bienfaiteur et un mécène. Il acheta notamment le bouclier de Scipion, repêché par des pêcheurs dans le Rhône en 1656 non loin d'Arles. Il s'agit en réalité d'un des plus grands plats en argent conservé de l'Antiquité dans un aussi bel état.

    Son gendre, M de Paylata, le vendit en 1697 à Louis XIV pour le Cabinet des Médailles, par l'intermédiaire du Père de la-Chaize. Octavio Mey possédait un cabinet d'antiquités fort réputé, que visita Mme de Sévigné, si l'on croit les lettres de cette illustre dame.

    La rue fut agrandie en 1873 pour permettre la joinction du pont La Feuillée à la toute nouvelle gare du quartier Saint-Paul, terminus de la ligne de Montbrison. La carte ancienne ci-dessous offre un panorama du début du vingtième siècle sur la rue.

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