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max orgeret

  • Palais Grillet

    Une enseigne a donné son nom à cette voie publique. Elle se compose aujourd'hui aujourd'hui de plusieurs anciennes rues (rue du Puits-Pelu pour la section comprise entre la rue Thomassin et la rue Ferrandière), du Palais-Grillet (entre les rues Ferrandière et Tupin), du Charbon Blanc (entre les rues Tupn et Grenette). Ces trois artères étaient prolongées par la rue de l'Hôpital, à travers ce qui est devenu à présent la place de la République.

    La rue du Puits-Pelu était ainsi nommée en raison d'un puitspelu malodorant, creusé à l'angle de la rue Ferrandière, et dont le souvenir fut conservé fort longtemps par une enseigne. Dans cette même rue, au XVIIème siècle, on entrait à l'auberge de la Truie qui Fyle; plus loin se trouvait l'enseigne de l'imprimeur Candy, Au Dauphin-Royal, qui vendait laresizer.jpg Gazette de France de Théophraste Renaudot. C'est cet imprimeur Candy qui créa le premier journal lyonnais en 1641, sous le nom de Nouvelles ordinaires. Il paraissait une fois la semaine. A leur apparition, ces nouvelles furent si recherchées qu'on vit des échevins s'en assurer, moyennant le prix de cent vingt livres par an, le service à domicile, avant distribution au public. On sait que l'écrivain Clair Tisseur choisit pour pseudonyme de rajouter ce Puitspelu au nom de Nizier, devenant ainsi Nizier du Puitspelu (voir photo ci contre).

    Dans la section déjà nommée Palais-Grillet, existait également un puits, dit le puits-Grilhet. Quant au Charbon-Blanc, c'était un cabaret fort fréquenté, dont il est question dans le Cymbalium Mundi de Bonaventure des Périers. Maynard en son dictionnaire prétend même que c'était la « vineuse taverne » de l'auteur du Pantagruel. Nulle preuve.

    526194618.jpgAu début du siècle (1900-1919), la rue était très commerçante. Une sorte de galerie couverte et vitrée, en verrières et fer forgé, permettait la communication, au premier étage entre les deux magasins du Printemps de Paris, et traversait la rue, comme on peut le voir sur cette ancienne carte postale. Du coup les lyonnais appelaient le grand magasin « Les Deux passages ». Depuis, le Printemps a démoli cette galerie suspendue et obstrué la rue qu'il a littéralement annexée en fermant son extrémité vers la place de la République. C'est bien dommage.

    Les Lyonnais férus de partitions en tous genres ont eu longtemps leur magasin au 24 de cette rue, où Max Orgeret transféra la librairie musicale de ses parents en 1935. Parallèlement à l'édition et à la vente de partitions, de sketches, de monologues et de pièces de Guignol, il développa la vente de disques 78 tours, secondé par son épouse Yvonne. Lorsque Max Orgeret disparut en 1978, son épouse tint la librairie avec son fils Jacques, ceci jusqu'en 2004, date à laquelle, faute de successeurs, la boutique a dû fermer ses portes. Spécialisée dans le répertoire de la chanson, la librairie Orgeret a édité près de 30 000 partitions de la fin du XIXe siècle à 1950, avec une prédilection pour la chanson française dite de variétés ou folklorique. On y retrouve en outre des partitions et des textes de monologues, ainsi que des pièces de théâtre en un acte qui constituent la majeure partie de ce fonds. Il s'agit aussi bien d'œuvres éditées par Jean-Marie et Max Orgeret que de partitions d'autres éditeurs de musique vendues en magasin: chansons, saynètes lyonnaises, pièces de théâtre en un acte, partitions d'opéras ou d'opérettes, et méthodes instrumentales (valses-musettes, javas, rumbas, sambas, tangos, etc.).