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1852

  • 24 mars 1852

    C’est le 24 mars 1852, que les communes de la Croix-Rousse, la Guillotière et Vaise furent rattachées à Lyon. L’affaire fut nommée rondement peu de temps après le Coup d’Etat de Napoléon III

    Cette question du rattachement était alors une vieille lune puisqu’on en avait déjà débattu en 1806 et après la révolte de 1831. Quelques deux mois après la Constitution du 14 janvier 1852 qui fondait en France un régime autoritaire et fortement centralisé, les préfets reçurent des attributions élargies pour imposer partout la volonté du pouvoir exécutif. Dans le Rhône, le baron de Vincent déploya un zèle intarissable dans ce sens : Il reprit rapidement le rapport de l’ancien préfet Darcy concernant « la réunion administrative des trois communes » car il y voyait un moyen d'étendre ses pouvoirs de police afin d'éviter de nouvelles émeutes.

     Le courrier de Lyon, soutint le préfet, contre l'hostilité des communes concernées, y compris celle de Lyon, comme en témoignent les rapports des conseils municipaux et le projet paraît abandonné une nouvelle fois. .

    Le 24 mars 1852, un décret de Louis-Napoléon réunit d’autorité à Lyon les communes de la Guillotière, de la Croix-Rousse et de Vaise et créa cinq arrondissements. L’administration de ce nouveau Lyon fut  confiée  au préfet avec des pouvoirs de police encore étendus, et les maires d'arrondissement et adjoints ne récoltèrent que des fonctions subalternes. Le 6 avril 1852, une commission dite provisoire (18 ans d'existence !) sous le contrôle du préfet faisant office de municipalité fut créée, et le 8 avril 1852 furent nommés les maires et adjoints des 5 arrondissements. La mise en vigueur et la passation de pouvoir fut réalisée le 14 avril 1852 à 16h.

     

    Les communes de Villeurbanne, Vaux, Bron et Vénissieux (auparavant situés en Isère) furent ce même mois incorporées au Rhône, tandis que la commune de Saint-Rambert l’Ile Barbe, rattachée à l’agglomération lyonnaise, était soumise au régime de la police d’Etat.. Dans le prolongement de la rue de Saint-Cyr, une rue du neuvième arrondissement commémore donc cet acte de rattachement à l’époque quelque peu autoritaire…

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    Plan Dardel (1853) avec les rattachements des 3 communes